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Retirée des courts depuis ses adieux lors de l'US Open en septembre 2012, Kim Clijsters s'est muée en femme d'affaires et a relevé le défi de faire renaître un tournoi de tennis de premier plan à Anvers, ville qui avait consacré son talent en 2004.
Fatiguée, diminuée par les blessures, la Belge avait quitté le circuit tête basse et sur la pointe des pieds, à 29 ans seulement. Deux ans et demi plus tard, c'est une femme épanouie, une mère comblée (de Jada, sept ans, et Jack deux ans) qui accueille le circuit féminin cette semaine dans la cité diamantaire.
Après cinq ans de disette, le public belge retrouve donc un tournoi de haut niveau grâce à son ancienne icône.
"C'est un fameux défi. Il ne faut pas s'attendre à un succès populaire semblable aux années fastes du tennis belge quand Justine (Henin) et moi nous battions pour la suprématie mondiale", explique Clijsters.
L'objectif de 30.000 spectateurs sera atteint. Six mille tickets ont déjà été vendus pour la finale alors que ni Serena Williams , ni Maria Sharapova ne font partie du tableau.
"Ce sont des amies, mais leur programme était établi depuis très longtemps quand je les ai sollicitées. Il ne suffit pas de leur téléphoner pour qu'elles viennent", déclare Clijsters qui se réjouit tout de même de proposer au public trois joueuses du top-10, dont la star montante, la jeune Canadienne Eugénie Bouchard (20 ans).
Kim Clijsters reste passionnée par le tennis. Au point de se lever la nuit durant l'Open d'Australie pour regarder les matches de son amie et compatriote Yanina Wickmayer ou de Serena Williams , pour qui la Belge est "pleine d'admiration".
"J'adore la regarder jouer. Elle frise la perfection sur le plan technique. Sa vitesse de réaction et d'anticipation est énorme", note Clijsters, qui constate que depuis sa retraite le tennis féminin est devenu "plus physique".
- Jada, sur les traces de Kim -
La Limbourgeoise, qui continue de s'entretenir et tape la balle jusqu'à quatre fois par semaine, n'envisage pas un retour, même si son ancien entraîneur Carl Maes estime "qu'elle aurait toujours sa place dans le top 20".
"Je continue à m'entraîner. Je cours, je joue au tennis avec les joueuses belges et je constate que je suis toujours dans le coup. Je fais du squash, du yoga. Mais uniquement pour le plaisir. Les tournois, les hôtels, c'est fini", insiste Kim Clijsters dont la fille Jada possède des prédispositions évidentes pour le tennis.
"Elle a les qualités physiques de son père (Bryan Lynch, ancien basketteur professionnel, ndlr), elle est très athlétique, et techniquement, elle se débrouille. J'aimerais bien sûr qu'elle devienne joueuse de tennis mais elle doit avant tout prendre du plaisir".
Jada est à bonne école. Et bénéficiera le cas échéant d'un encadrement très pointu. A Bree, petite ville du Limbourg, l'ancienne numéro un mondiale (quatre Grands Chelems à son palmarès) a racheté et rénové il y a quatre ans le club de tennis pour en faire la Kim Clijsters Academy.
Ostéopathe, préparateur physique, nutritionniste... Clijsters soigne ses élèves.
"C'est un club élitiste, réservé aux meilleurs, affirme-t-elle. A l'époque où je parcourais le monde, j'ai noté dans un carnet tout ce que je voyais. J'en fais aujourd'hui profiter les plus jeunes".
De là à devenir coach ?
"Non, coupe-t-elle. J'ai souvent été sollicitée, c'est très flatteur. Mais la gestion de mes affaires, l'éducation de mes enfants, l'activité de mon mari (entraîneur en D1 belge de basket), tout cela m'empêche désormais de trop voyager".