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Gaël Monfils a réussi un retour fracassant, après une absence de plus de cinq semaines, mardi au Masters 1000 de Paris-Bercy, où le N.1 mondial et tenant du titre Novak Djokovic a connu une entrée des plus tranquilles.
Monfils est toujours aussi déroutant. Le Français (21e mondial) n'avait plus joué depuis le 20 septembre, contraint au repos forcé par un genou douloureux.
Après avoir laissé planer le doute lundi sur sa participation au tournoi parisien, dont il a atteint la finale deux fois (2009, 2010), il a attendu jusqu'au dernier moment pour se décider à jouer, à contrecoeur.
Comme tous ses compatriotes, Monfils a dans un coin de la tête la finale de la Coupe Davis contre la Suisse (21-23 novembre à Villeneuve d'Ascq), et il avait plutôt tendance à vouloir se préserver pour cet événement majeur.
Mais c'est finalement une discussion avec Guy Forget , l'ancien capitaine tricolore de Coupe Davis et directeur du tournoi parisien, qui a fait pencher la balance.
Le Parisien n'a pas eu à le regretter. Il s'est baladé (6-1, 6-4) contre le Portugais Joao Sousa, celui-là même qui l'avait battu en demi-finale à Metz lors de son dernier match.
Monfils n'a pas semblé gêné le moins du monde, se battant sur tous les points et trouvant d'emblée longueur de balle et puissance en coup droit.
Il s'est même permis quelques gestes un peu trop audacieux comme ce coup droit entre les jambes raté à 5-0 dans la première manche, qui a provoqué une glissade et aurait pu lui coûter cher.
Mais en dépit de cette victoire aisée, il n'était pas forcément convaincu d'avoir pris la bonne décision en entrant sur les courts du POPB.
'Rassurer un peu tout le monde' -
"J'ai plus joué pour les gens que pour moi aujourd'hui (mardi)", a avoué Monfils. "Le but, c'était de rassurer un peu tout le monde et c'est ce que j'ai fait. J'ai beau dire que je vais bien, les joueurs ont besoin de le voir."
Malgré son apparente facilité, il a insisté sur le fait qu'il manquait cruellement d'entraînement et que sa priorité était plus de ménager son corps que d'aligner les matches en vue de la Coupe Davis.
"Un match ou deux, ça ne va pas changer grand-chose. Ce qui est important, c'est la préparation. 90% des joueurs ont besoin de matches, de repères, de bonnes sensations pour performer au plus haut niveau. Moi, j'ai juste besoin de me sentir bien physiquement, l'entraînement me suffit", a-t-il assuré.
En cas de succès mercredi sur l'Américain John Isner , tête de série N.13, Monfils retrouverait ensuite Djokovic.
Pour son premier match depuis la naissance mercredi dernier de son fils Stefan, le Serbe n'a connu aucun problème, maîtrisant (6-3, 6-4) le toujours dangereux Allemand Philipp Kohlschreiber .
Djokovic n'a connu qu'une faiblesse passagère quand il a concédé son service alors qu'il menait 5-1 dans le premier set. Il a très vite rectifié cette erreur et n'a pas été plus inquiété dans la seconde manche.
La journée a également été marquée, côté français, par la belle victoire (6-1, 6-4) de Lucas Pouille, le benjamin du tournoi (20 ans) et 176e mondial, face au géant croate Ivo Karlovic .
Elle a fait oublier la sortie de piste de Gilles Simon qui, perturbé par des balles qu'il n'aime pas, a connu un coup d'arrêt après sa tournée asiatique très réussie, en s'inclinant (6-3, 3-6, 6-4) devant l'Espagnol Fernando Verdasco .
Dans le dernier match du jour, Adrian Mannarino a offert une farouche résistance au Tchèque Tomas Berdych , tête de série N.5, avant de lâcher prise (6-4, 6-7 (3/7), 6-2).