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© AFP/Miguel Medina
L'Espagnol David Ferrer
, ému, après sa victoire en finale du Masters 1000 de Paris-Bercy, le 4 novembre 2012.
David Ferrer a remporté à Paris son premier Masters 1000 et est devenu le premier Espagnol à s'imposer à Bercy, en mettant fin dimanche à l'épopée de l'inconnu polonais Jerzy Janowicz lors d'une édition 2012 minée par les défaillances des ténors.
Certes, Guy Forget , le nouveau directeur du tournoi, a préféré voir "le verre à moitié plein" en mettant en avant l'aventure de Janowicz, 69e à l'ATP et sorti des qualifications, qui s'est hissé jusqu'en finale face à Ferrer, 5e mondial, mais qui trébuchait toujours en finale des Masters 1000.
Dimanche, justice sportive a été rendue et David Ferrer a enfin réussi à remporter (6-4, 6-3) un de ces "super neuf tournois", ce qui est "très important dans une carrière", s'est-il félicité.
Les tenants du verre à moitié vide peuvent, eux, constater qu'il fallait remonter à 17 Masters 1000 en arrière et au succès de Robin Söderling à Bercy-2010 pour retrouver trace d'un palmarès sans le "carré d'as" Federer-Nadal-Djokovic-Murray. Pire, aucun des quatre n'était encore au lice en quarts de finale, soit en raison de forfait (Nadal, Federer), soit à cause de défaites sur le court (revers de Djokovic contre Querrey au 2e tour, élimination de Murray au 3e tour contre Janowicz).
La raison de cette hécatombe ? La proximité de Paris-Bercy avec le Masters de Londres, qui réunit lundi les huit meilleurs joueurs mondiaux, "collé" cette année avec Paris, alors qu'il y avait auparavant une semaine entre les deux compétitions. Cette modification est due à un raccourcisement de la saison, voulue par les joueurs.
© AFP/Lionel Bonaventure
Le Polonais Jerzy Janowicz au cours de la finale du Masters 1000 de Paris-Bercy face à l'Espagnol David Ferrer
, le 4 novembre 2012.
Mais pour redonner tout son lustre au tournoi et être certain d'offrir au public parisien le meilleur plateau possible, Guy Forget a promis de plaider auprès des décideurs (joueurs, ATP) un aménagement du calendrier pour "retrouver cette semaine tampon" ou, mieux encore, organiser le tournoi en février, et ce, dès 2014.
Pour autant, si le public de Bercy, où la billetterie a extrêmement bien fonctionné aux dires des organisateurs, n'a pas eu le gratin du tennis mondial ni aucun finaliste français, les spectateurs en ont toutefois eu pour leur argent.
Dimanche, le géant polonais (2,03 m) a été trahi par sa meilleure arme, le service. Son pourcentage de premières balles a été faible (57%) et il a effectué six doubles fautes. Mais la puissance de ses coups et la vitesse de son service (au-dessus de 220 km/h) ont fait parfois les délices du public, qui, maniant l'ironie, criait "tape plus fort!".
David Ferrer a, lui, fait preuve de patience, attendant les fautes directes de l'adversaire, pour rompre la malédiction dont il était victime en finale des Masters 1000.
"C'est un grand jour pour moi de gagner un Masters 1000 après mes trois échecs (Rome, Monte-Carlo, Shanghai, ndlr)", a expliqué le Valencien, 30 ans, qui doit débuter mardi de l'autre côté de la Manche le Masters.