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© AFP/Mark Ralston
Le Suisse Roger Federer
lors de sa victoire face à son compatriote Stanislas Wawrinka au Masters de Shanghai, le 11 octobre 2012.
Roger Federer a posé un nouveau jalon dans l'histoire du tennis en s'assurant de passer une 300e semaine au rang de N.1 mondial, un record en forme "d'immense récompense" pour le Suisse.
"Je n'abandonne jamais. Tant de fois ces dernières années je me suis présenté sur le court fatigué, blessé, peu importe comment je me sentais mentalement. C'est une immense récompense pour moi", souligne le Bâlois, dont la vitrine de trophées, records et légendes, continue à se remplir à 31 ans.
"J'en suis à 300 semaines. C'est assez incroyable. Probablement l'une de mes plus grandes réussites. Je suis très fier de ce record, ça ne fait aucun doute", ajoute le lauréat de 17 tournois du Grand Chelem, un autre record, qui passera officiellement la barre des 300 lundi, à la publication du classement ATP.
"C'est une grande satisfaction non seulement parce que c'est un chiffre incroyable mais aussi parce que je sais les efforts que j'ai dû faire pour y parvenir. Je sais la dose de travail qu'il y a dedans, affirme-t-il. Ce n'est pas facile de rester au sommet si longtemps."
Pourtant, il était permis de douter de la capacité du Suisse à passer cette marque, tant les avènements de Rafael Nadal , puis Novak Djokovic , ont pu sembler insurmontables et définitifs.
N.1 mondial pour la première fois en février 2004, il n'a plus cédé son trône pendant une série inégalée de 237 semaines, jusqu'en août 2008.
Occuper la tête du classement, "ce n'est pas le genre de moments qui arrivent et que l'on oublie ensuite, assure-t-il. A l'époque, c'était pour moi un accomplissement ultime, comme gagner Wimbledon. Tout ça m'est arrivé en l'espace de neuf mois, qui m'ont paru si intenses mais aussi qui ont été une sorte de soulagement, une grande satisfaction.'
De 2008 à mai 2010, il occupe alternativement le fauteuil de roi du circuit avec Nadal, échouant à 285 semaines, soit à une longueur derrière l'Américain Pete Sampras . Frustrant.
© AFP/Glyn Kirk
Le Suisse Roger Federer
fête sa victoire en finale de Wimbledon face au Britannique Andy Murray
, le 8 juillet 2012 à Londres.
Il lui faut alors attendre deux ans, tombant même quelques semaines au 4e rang, pour revenir dans la lumière, dans le sillage d'un septième titre à Wimbledon, encore un record.
"Et me voilà, huit ans plus tard, même un peu plus. C'est plutôt spécial. J'ai perdu le rang de N.1 plusieurs fois mais j'y suis aussi resté longtemps une fois que j'y suis parvenu", observe-t-il.
"Jouer au tennis m'a toujours paru plus facile dans la peau de N.1", remarque-t-il encore, dans le sillage de sa qualification pour les quarts de finale du Masters de Shanghai.
Il faudra toutefois au Suisse être intraitable en cette fin d'année pour aborder 2013 dans le même costume. Car il a trois titres à défendre, chez lui à Bâle (à partir du 22 octobre), au Masters 1000 de Paris-Bercy (à partir du 29 octobre) puis au Masters de fin d'année (à partir du 5 novembre à Londres).
Un programme chargé alors que Novak Djokovic est sur ses talons et en pleine forme. Blessé à la même époque l'an dernier, il a bien moins de points à conserver dans ces trois tournois et pourrait donc coiffer Federer au poteau.