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© AFP/Carl Court
Roger Federer
en demi-finale du Mastersd le 10 novembre 2013 à Londres
A peine sa saison terminée, Roger Federer , battu par Rafael Nadal en demi-finales du Masters dimanche à Londres, se projette déjà sur 2014 où il entend prouver urbi et orbi que, non, il n'est pas encore fini.
Retraite ? Quelle retraite ? Pour ceux qui pensaient que le Suisse, 32 ans depuis août, allait commencer à évoquer le bout de la piste après une saison en enfer devront patienter: Federer ne compte pas en rester là.
Ses jumelles ont beau avoir bientôt l'âge d'entrer à l'école, lui planche déjà sur le design de ses tenues pour l'US Open... 2015 et témoigne toujours de la même passion pour le jeu.
"Je pourrais faire plein d'autres choses dans ma vie que jouer au tennis. Mais tant que j'ai la possibilité d'être compétitif, je choisis de jouer car c'est inscrit dans mon ADN", a-t-il martelé dimanche.
Il sort pourtant de la pire année depuis onze ans lors de laquelle, après avoir battu tous les records, il a accumulé ses pires revers: première défaite avant les quarts de finale en Grand Chelem depuis 2003 (au deuxième tour à Wimbledon), première expérience en dehors du Top 4 (7e mondial cette semaine) et première année sans finale du Grand Chelem depuis 2002.
"Une année compliquée, difficile", a admis le Suisse, vainqueur d'un seul titre, mineur, à Halle, lors d'une saison où il a pour la première fois accusé le coup physiquement, lui d'habitude si bien préparé et jamais blessé.
"La différence, c'est qu'il bouge moins bien", a rapporté l'un de ses principaux rivaux, Novak Djokovic , cette semaine.
Moins véloce, moins bien placé sur la balle, Federer a passé ainsi une partie de l'année à arroser les bâches.
Le plaisir est revenu
"J'ai bien commencé l'année et je la finis bien mais entre mars et octobre ça a été très difficile", a souligné Federer, victime de douleurs au dos à partir du printemps qui ont, selon lui, tout détraqué.
"A un moment, la seule question était de savoir si j'arrivais à jouer sans trop de douleur, si j'arrivais à bouger à peu près", a rapporté le joueur de Bâle qui a touché le fond avec une élimination en huitièmes de finale de l'US Open face à Tommy Robredo .
Mais depuis, ça va mieux, pour le dos et dans le jeu, et il puise dans ses progrès "confiance" et "envie". "Même en ne jouant pas mon meilleur tennis, j'arrive à faire finale (Bâle) et deux fois demi-finale (Bercy et Masters) en battant des joueurs du Top 10. Je suis content d'avoir pu encaisser sans problèmes trois semaines intenses. Et j'ai repris du plaisir sur le terrain", s'est réjoui le Suisse, enfin débarrassé des douleurs qui l'on tellement miné.
Alors certes, la régularité n'est pas encore tout à fait revenue. "Je ne peux pas gagner contre les meilleurs si je me fais breaker une ou deux fois par set", dit-il. Mais il est persuadé que si son corps le laisse tranquille et qu'il retrouve "la sérénité", il pourra de nouveau jouer les premiers rôles.
© AFP/Glyn Kirk
Roger Federer
en demi-finale du Masters le 10 novembre 2013 à Londres
"Je me réjouis de pouvoir me préparer pendant quatre semaines, de me concentrer sur la tactique, le jeu de jambes, la force physique. C'est quelque chose que je n'ai pas pu faire pendant tous ces mois."
Dans ces conditions, il n'exclut pas du tout de remporter un 18e titre du Grand Chelem et de continuer à écrire sa légende. "Tout ce que je veux, dit-il, c'est de retrouver l'émotion de gagner des tournois, de rivaliser avec les meilleurs et surtout les battre."