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Roger Federer a certes échoué dans sa quête d'un 5e sacre à Indian Wells dimanche, mais le maestro suisse, débarrassé des problèmes de dos qui l'ont perturbé en 2013, a confirmé qu'il faudrait compter sur lui en 2014.
Sa quinzaine californienne s'est terminée sur une fausse note: passé plus tôt tout près d'un 79e titre ATP, l'ancien N.1 mondial a complètement raté le tie-break final remporté 7 points à 3 par Novak Djokovic , vainqueur 3-6, 6-3, 7-6.
Mais hormis ce couac, Federer avait toutes les raisons d'être satisfait.
. Trois finales et une demi-finale en 2014
2014 a commencé sur les chapeaux de roue pour Federer: pour son premier tournoi de l'année, à Brisbane, il a atteint la finale. Pour la première levée des tournois du Grand Chelem 2014, il s'est hissé en demi-finale à Melbourne. Il a déjà à son actif un titre, à Dubaï, et a failli renouer avec le succès en Masters 1000 pour la première fois depuis août 2012.
"Je joue bien, je sers bien, je bouge bien, les résultats sont là. Cela me surprend moi-même, car je pensais que j'atteindrais ce niveau au moment de Miami et que j'aurais peut-être des éliminations précoces avant", a souligné celui qui a retrouvé lundi le top 5 mondial après six mois d'absence et un recul jusqu'au 8e rang.
"Peut-être que c'est ce qui m'attend maintenant", a-t-il lancé dans un grand sourire.
. Quand le dos va, tout va
La grande différence entre le Federer 2013 et le Federer 2014 ? Ses douleurs au dos qui l'ont accompagné toute l'année dernière ont disparu.
La première alerte avait eu lieu précisément à Indian Wells lors de son match du 2e tour contre l'Ouzbek Denis Istomin.
"J'ai tout suite senti que c'était sérieux", a-t-il rappelé cette semaine. "La douleur est restée quelques semaines, puis elle s'est estompée. Après Wimbledon, elle est revenue alors que je jouais au foot pour m'échauffer et là, c'est vraiment devenu difficile".
Bilan, élimination à Wimbledon au 2e tour, à New York au 4e tour, un seul titre (Halle), quelques doutes et une certitude: "Je savais pourquoi je n'avais pas de grands résultats et que si je n'avais plus au dos, tout irait bien pour moi".
A raison de séances de kiné intensives et d'échauffements consciencieux, Federer a eu raison de son mal de dos.
"Je joue plus librement, avec plus de confiance, je n'ai plus à me soucier de savoir si je vais me réveiller avec des douleurs au dos, je suis heureux", a assuré, rayonnant, Federer, dont la famille va prochainement encore s'agrandir.
. "Gentleman Roger" n'est pas revanchard. Il a lancé quelques petites piques à la communauté des journalistes qui avait dans son ensemble annoncé en 2013 la fin de l'ère Federer. "Vous le savez mieux que moi", a-t-il répondu à un journaliste lui demandant si 2014 pouvait être le début d'une nouvelle ère pour le tennis avec les Dimitrov, Raonic et Gulbis. "Vous formulez parfois des jugements trop hâtifs", a-t-il également lancé.
Mais le joueur aux 17 titres majeurs a aussitôt assuré qu'il n'était pas motivé par l'envie de prendre sa revanche sur ses détracteurs.
"Je ne suis pas ce genre de mec, je fais cela pour moi, pour ma famille, mon équipe, mon pays et mes fans", a-t-il martelé.
Désormais conseillé par l'ancienne gloire suédoise Stefan Edberg , Federer pense même "être meilleur (qu'il) n'ait jamais été grâce au travail acharné et à l'expérience".
"Mais la confiance, c'est quelque chose de curieux", a-t-il conclu, avant de s'envoler pour Miami, son prochain rendez-vous dès cette semaine.