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© AFP/Valery Hache
L'Espagnol Rafael Nadal
exulte après sa qualification pour la finale du Masters 1000 de Monte-Carlo aux dépens du Français Jo-Wilfried Tsonga
, le 20 avril 2013
Comme en 2012, la finale de Monte-Carlo opposera dimanche l'Espagnol Rafael Nadal au Serbe Novak Djokovic pour une rencontre qui intrigue entre l'octuple tenant du titre et le N.1 mondial.
Samedi, les demi-finales ont été conformes à la logique et sans la charge héroïque de Jo-Wilfried Tsonga , mené 5-1 dans le deuxième set par Nadal avant de s'incliner 6-3, 7-6, on se serait même ennuyé ferme sur le Rocher.
Le public, majoritairement italien, n'a d'ailleurs pas du tout apprécié la prestation de Fabio Fognini , célébré comme un héros lors de son arrivée sur le court mais sorti sous les huées après sa défaite 6-2, 6-1 face à Djokovic.
Dimanche promet d'être plus palpitant. Difficile de snober un Djokovic-Nadal dont ce sera déjà la 34e édition après quelques vrais monuments. Comme la finale de l'Open d'Australie 2012, remportée par Djokovic après presque six heures de jeu, "notre duel le plus mémorable, même si j'ai perdu", selon Nadal.
L'enjeu sera important dimanche. Nadal remet en jeu une invincibilité incroyable, qui dure depuis 46 matches à Monte-Carlo, et espère décrocher un neuvième titre consécutif sur le Rocher, un exploit hallucinant.
Djokovic voudra lui marquer des points sur le plan psychologique dans l'optique de Roland-Garros, "sa priorité N.1" cette année.
Battu par Nadal en finale en 2009 et en 2012, il espère aussi décrocher son premier titre à Monte-Carlo, l'endroit où il réside et s'entraîne.
© AFP/Jean Christophe Magnenet
Le Serbe Novak Djokovic
, victorieux de l'Italien Fabio Fognini
, le 20 avril 2013 à Monte-Carlo
"Je n'y vais pas pour faire de mon mieux, j'y vais pour gagner", dit-il.
L'année dernière, il n'avait pourtant pas vu le jour, écrasé 6-3, 6-1 par Nadal qui mettait ainsi fin à sept défaites de suite face au Serbe.
"Cette victoire a été déterminante pour moi. Ca faisait un an et demi que je cherchais la solution contre lui. L'avoir trouvée a été un grand moment", se rappelle Nadal qui avait ensuite enchaîné sur deux autres succès en finale, à Rome et Roland-Garros, leur dernière rencontre à ce jour.
Leurs retrouvailles dimanche s'annoncent intéressantes et incertaines puisque les deux ne sont pas dans leur forme optimale.
Nadal, après avoir manqué sept mois la saison dernière à cause d'une blessure au genou gauche, avoue ressentir des douleurs "un peu partout" et Tsonga a estimé qu'il "n'était pas au top physiquement".
Vendredi déjà, le Majorquin avait été bousculé comme jamais depuis sept ans sur le Rocher par le jeune Bulgare Grigor Dimitrov en quarts.
Djokovic, lui, a failli déclarer forfait pour le tournoi à cause d'une entorse à la cheville droite contractée il y a deux semaines en Coupe Davis.
Après deux premiers matches compliqués, au cours desquels il a perdu un set à chaque fois, le N.1 mondial monte toutefois en régime, dit avoir "beaucoup moins mal", et reste sur deux victoires limpides en deux sets.
Interrogé sur la finale, Tsonga répond: "ce sera très particulier. Djokovic, j'ai regardé ses matches, il est diminué, il n'est pas vraiment lui-même. C'est un peu pareil pour +Rafa+ qui pourrait être mieux. Ca rend la finale indécise, même si je pense que +Rafa+ garde un léger avantage."
"C'est du 51-49 pour +Rafa+ mais c'est très ouvert", estime également Fognini. Vu l'état de forme des deux finalistes, le niveau de jeu n'atteindra sans doute pas celui des sommets passés. Mais le suspense est entier.