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Le Serbe Novak Djokovic
avec le trophée récompensant le vainqueur du tournoi de Paris-Bercy, le 3 novembre 2013
Le N.2 mondial Novak Djokovic s'est laissé une chance de finir la saison au sommet du classement ATP, en décrochant le deuxième titre de sa carrière, après 2009, au Masters 1000 de Paris-Bercy dimanche.
Le Serbe s'est défait du tenant du titre David Ferrer , le N.3 mondial, après un terrible bras de fer (7-5, 7-5). Plus que les qualités de jeu ou le physique, c'est la force mentale qui a fait la différence.
Avec ce sacre, le 16e de sa carrière dans des tournois de cette catégorie, Djokovic garde une faible lueur d'espoir de pouvoir reprendre la place de N.1 mondial à Rafael Nadal à la fin de la saison.
Pour cela, il devra conserver cette semaine à Londres les 1500 points de sa victoire de l'an passé au Masters - ce qui implique qu'il gagne ses cinq matches - et compter sur une grosse défaillance de l'Espagnol.
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Le Serbe Novak Djokovic
réagit sur un point remporté en finale du tournoi de Paris-Bercy contre l'Espagnol David Ferrer
, le 3 novembre 2013
Tout pourrait même se jouer lors de la finale de la Coupe Davis entre la Serbie et la République tchèque, du 15 au 17 novembre. Djokovic aura la possibilité d'y marquer quelques points qui pourraient s'avérer décisifs.
Irrésistible pendant neuf mois, Nadal avait succédé au Serbe en tête du classement mondial au début octobre. Mais celui-ci s'est accroché, grâce à une fin de saison exceptionnelle.
Un scénario exactement identique
A Paris, il s'est adjugé son troisième tournoi successif, après ceux de Pékin et Shanghai. Il a gagné ses 17 derniers matches, depuis sa défaite en finale de l'US Open face à Nadal en septembre.
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L'Espagnol David Ferrer
réagit lors de la finale du tournoi de Paris-Bercy, le 3 novembre 2013
"Je joue incontestablement mon meilleur tennis de l'année, meilleur encore qu'en début d'année où j'avais eu une bonne série avec l'Open d'Australie et Dubaï", a jugé Djokovic, devenu le 15e joueur de l'ère Open (depuis 1968) à gagner 40 tournois ou plus en simple.
"Cet été, j'ai eu quelques haut et bas, mais maintenant j'évolue à un très haut niveau, et j'ai une grosse confiance en moi-même et en mon jeu", a-t-il ajouté.
La confiance, voilà sans doute l'élément qui a fait basculer cette finale. Ferrer, d'une régularité exemplaire pendant l'essentiel du match, s'est liquéfié sur les deux fins de set.
Certainement pas un hasard pour un joueur qui a ainsi perdu une septième finale d'affilée, la troisième sur ses trois derniers tournois. "+Nole+ (Djokovic) est plus fort que moi dans les moments importants", a relevé le Valencien.
Un scénario identique
Ferrer, qui ambitionnait de devenir le premier joueur à réussir le doublé à Bercy depuis la création du tournoi en 1986, a livré un farouche combat au Serbe.
L'Espagnol, qui s'est mué au fil de sa carrière en un joueur très complet, après avoir été à la base un spécialiste de la terre battue, s'est comme à son habitude défendu avec acharnement.
En l'agressant sur chaque coup, il a breaké le premier pour mener 3-2 dans le premier set. D'abord sur le reculoir, Djokovic a dû produire un violent effort pour aligner quatre jeux d'affilée à partir de 5-3 et reprendre son destin en mains.
Il a payé cette débauche d'énergie en perdant son service dès le début du second set. Mais le scénario s'est répété exactement à l'identique. Djokovic a porté son accélération au même moment, et Ferrer s'est décomposé sur ses deux derniers jeux de service.
Avec ce titre, Djokovic a aussi conforté la mainmise du Big Four sur les Masters 1000. Nadal, Federer, Andy Murray et lui-même ont remporté 32 des 34 derniers tournois de ce type, seuls Robin Soderling et Ferrer, victorieux à Paris en 2010 et 2012, s'étant immiscés dans le palmarès.
Le Serbe peut maintenant penser au Masters, dont il sera le principal favori. Mais il lui faudra très vite récupérer physiquement pour se sortir sans dommage d'une poule ardue, avec Roger Federer , Juan Martin Del Potro et Richard Gasquet .