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A Indian Wells comme à Miami, les Français n'ont pu toucher du doigt le rêve américain, qui s'est parfois transformé en cauchemar sur fond de niveau de jeu passable, crise de confiance et problèmes personnels.
Tout un symbole: à l'aube de la tournée américaine, la France comptait deux joueurs dans le top 10 mondial, avec Richard Gasquet (9e) et Jo-Wilfried Tsonga (10e). Au sortir de ce mois sous la chaleur de Californie puis de Floride, elle ne devrait plus en compter aucun lors de la publication du prochain classement ATP lundi.
"Je préférerais y rester dans ce top 10, mais depuis le début de l'année, je n'ai pas mal joué mais je n'ai pas non plus fait de miracles", synthétise Richard Gasquet .
Le N.1 français s'est arrêté au 3e tour à Indian Wells, en 8e de finale à Miami où il a été corrigé mardi par Roger Federer , de retour à son meilleur niveau (6-1, 6-2 en 49 minutes).
"Je reviens petit à petit à mon niveau, à moi d'être mieux physiquement, mais je sais que je reviendrais", promet le Biterrois qui s'était blessé au dos avant l'Open d'Australie.
- Souvenir amer -
Dans la catégorie "convalescents", la place de choix revient à Tsonga, qui, selon l'un de ses entraîneurs Nicolas Escudé, doit "encore se reconstruire" sur le plan physique et mental après une blessure à un genou qui a gâché une bonne partie de 2013.
Après "un match pourri" de son propre aveu à Indian Wells contre Julien Benneteau , "Jo" a atteint les 8e de finale à Miami où il n'a pas perturbé Andy Murray .
"J'ai confiance en moi, c'est juste que cela doit revenir, je ne sais pas trop expliquer. Il faut juste continuer à bosser et à chercher", avance le Manceau, exclu du top 10 mondial pour la 1re fois depuis septembre 2011, qui a changé d'entraîneur et de raquette à l'intersaison.
Le déclic se fait attendre malgré une finale, perdue, à Marseille: "Il y a encore de belles choses devant moi, j'ai 29 ans, des joueurs plus âgés que moi jouent bien", fait-il remarquer.
Si, traditionnellement, la tournée US ne réussit guère aux Français, Gilles Simon et Gaël Monfils garderont un souvenir particulièrement amer de l'édition 2014.
Le premier, qui s'était fracturé une vertèbre en février, a joué, et perdu, deux matches sur la période: "Cette tournée est toujours pourrie pour moi. L'année dernière, j'ai fait 8e (à Indian Wells) et quart de finaliste (à Miami), mais je n'ai jamais de grosses attentes", se défend Simon.
- Benneteau en quart -
Monfils a passé un tour à Indian Wells avant de buter sur l'Italien Fabio Fognini . A Miami, il est tombé encore plus vite, dès son premier match, et plus bas.
"Il y a trop de choses qui polluent mon cerveau, cela me fait du mal, il faut que je prenne un peu de temps pour moi", avait-il expliqué.
Ce qui ne l'a pas empêché d'être retenu par Arnaud Clément pour le quart de finale de Coupe Davis contre l'Allemagne du 4 au 6 avril à Nancy, à la différence de Simon.
Les Etats-Unis auront quand même donné quelques satisfactions, notamment pour Julien Benneteau qui a réussi le meilleur résultat tricolore de la période en se hissant en quart de finale à Indian Wells pour seulement la deuxième fois de sa carrière dans un tournoi de ce niveau.
Le Bressan de 32 ans était arrivé en plein doute avec des éliminations d'entrée à Rotterdam et Marseille.
"Cette tournée, c'est très bon pour la suite, je gagne six matches sans être tête de série", résume "Bennet'".
Autres points positifs, les parcours d' Edouard Roger-Vasselin et surtout d'Alizé Cornet qui a chuté à chaque fois contre des clientes (Radwanska à Indian Wells et Cibulkova à Miami), tout en gérant en douceur sa rupture avec son entraîneur.
Mais la N.1 française, aux portes du top 20, s'est blessée à un adducteur à Miami et doit observer une pause de dix jours.
Vivement que les Bleu(e)s retrouvent leurs repères sur "leur" terre battue...