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© AFP/Greg Wood
La Bélarusse Victoria Azarenka
pose avec son trophée de l'Open d'Australie, remporté le 26 janvier 2013 à Melbourne.
Victoria Azarenka a fait preuve d'un sacré caractère pour conserver son titre et sa place de N.1 mondiale samedi à l'Open d'Australie à l'issue d'une finale rocambolesque face à Li Na.
Une pause de dix minutes pour laisser passer le feu d'artifice célébrant la fête nationale australienne, deux autres interruptions pour remettre sur pied Li Na après deux chutes ultra spectaculaires et 17 breaks ont animé un match complètement fou qu'Azarenka a fini par emporter 4-6, 6-4, 6-3.
C'est sa deuxième victoire dans un Grand Chelem et, contrairement à l'usage, elle a été "plus forte sur le plan émotionnel" que la première, de l'aveu de la Bélarusse, à cause de tout ce qu'elle a dû traverser pendant la quinzaine.
"Elle en a pris plein la tête", a résumé son entraîneur français Sam Sumyk, épaté par le tempérament de sa joueuse, "une grande championne".
© AFP/Paul Crock
La Bélarusse Victoria Azarenka
lors de sa finale de l'Open d'Australie contre la Chinoise Li Na, le 26 janvier 2013 à Melbourne
Sous pression car elle avait à défendre à la fois son trophée et sa couronne, Azarenka a effectivement vécu une quinzaine compliquée. Arrivée à Melbourne avec un orteil infecté après une séance de pédicure, elle n'a jamais réussi à jouer son meilleur tennis au cours d'un parcours parfois chaotique.
Mais ce n'était rien à côté de ce qui lui est tombé dessus après sa demi-finale face à l'Américaine Sloane Stephens lorsqu'elle a été accusée d'avoir pris un temps médical illicite en fin de match pour calmer ses nerfs plutôt que de soigner une vraie blessure.
Cela lui a bousillé le reste de sa journée et la suivante, passées à se justifier, et lui a valu un accueil très frisquet samedi par le public dans lequel se baladait même une pancarte la traitant de "tricheuse".
Avoir réussi à triompher dans cette adversité est une sacrée performance pour une joueuse réputée, au début de sa carrière, pour avoir les nerfs fragiles.
"Elle a fait d'énormes progrès sur le plan mental car c'est une joueuse qui somatisait énormément avant. Elle est infiniment plus solide émotionnellement et
© AFP/Ryan Pierse
La Chinoise Li Na après l'une de ses deux chutes en finale de l'Open d'Australie, le 26 janvier 2013 à Melbourne.
"Dieu sait que ce n'était pas facile sur ce tournoi où elle jouait très gros", a commenté Patrick Mouratoglou, l'entraîneur de Serena Williams qui aurait récupéré la place de N.1 mondiale en cas de défaite d'Azarenka samedi.
"Ce n'était pas facile, il y avait beaucoup de pression. En plus l'histoire avec Sloane est devenue toute une affaire. Mais je devais faire avec, rester calme et positive. C'était une expérience nouvelle et je pense l'avoir bien gérée. Ca va me servir pour la suite, en tant que joueuse et en tant que personne. En fait j'aime la pression, ça vous pousse à être meilleure", a souligné Azarenka, qui a éclaté en sanglots à la balle de match avant d'aller rejoindre son camp dans lequel s'ébrouait Redfoo, le DJ du groupe LMFAO.
Li Na était également en larmes sur sa chaise. "Je suis un petit peu triste d'avoir perdu. Mais je peux être fière de moi", a déclaré plus tard en conférence de presse la Chinoise de 30 ans qui a réalisé un parcours magnifique en ne perdant aucun set jusqu'en finale et en battant la Russe Maria Sharapova , N.2 mondiale, et la Polonaise Agnieszka Radwanska , N.4 mondiale.
Mais pour devenir la joueuse la plus âgée à remporter le tournoi, elle devra revenir l'année prochaine. Un succès n'en serait même que plus fort.