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© AFP/Jean Christophe Magnenet
Le Français Gaël Monfils lors du Masters de Monte-Carlo le 16 avril 2013 à Monaco
Alors que Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet ont atteint les huitièmes de finale du Masters 1000 de Monte-Carlo, Gaël Monfils, en plein spleen, s'est arrêté dès le premier tour mardi.
En attendant l'entrée en lice mercredi des grands fauves, dont Novak Djokovic qui a confirmé sa participation, les deux joueurs français du Top 10 ont tenu leur rang, malgré une préparation vraiment pas idéale.
Tsonga, N.8 mondial, a écarté le Russe Nikolay Davydenko (7-6, 6-2) avec plus d'autorité que prévu après une semaine sans toucher la raquette et à se "ressourcer en famille" suite à la déception argentine en Coupe Davis.
Gasquet, N.9 mondial, a dominé le duel 100% français face à Benoît Paire 6-1, 3-6, 6-1 malgré "un gros coup de mou au deuxième set" pour son premier match depuis sa demi-finale à Miami et son entorse à la cheville droite.
Les deux leaders du tennis français reviendront jeudi face à des adversaires qu'il reste encore à identifier pour poursuivre leur acclimatation à la terre battue et emmagasiner de la confiance en vue de Roland-Garros.
La confiance, c'est ce qu'il manque cruellement en ce moment à Monfils, abattu après sa défaite 6-2, 2-6, 6-4 face à l'Espagnol Albert Montanes .
"Ah oui là, c'est vraiment super dur", a réagi "la Monf" en conférence de presse où il a longuement fait part de sa détresse et de ses doutes.
"Je m'étais pourtant bien préparé. J'étais prêt et au final c'est encore une défaite", a-t-il balbutié, répétant à plusieurs reprises: "c'est dur".
Blessé pendant une bonne partie de la saison dernière, Monfils tarde à remonter malgré un Open d'Australie encourageant en janvier. Depuis son troisième tour à Melbourne, il n'a gagné que deux matches sur sept, contre Ruben Bemelmans, 118e mondial, et le vétéran James Blake , 91e.
"Mon programme ? Aucune idée"
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Le Français Gaël Monfils lors du Masters de Monte-Carlo le 16 avril 2013 à Monaco
"D'autres reviennent de blessure et gagnent tout de suite, moi je suis dans le dur", a déploré le Parisien, lui-même retombé au 105e rang à l'ATP, en référence à Rafael Nadal , vainqueur de trois titres depuis son retour.
Peu importe dès lors qu'il ait joué parfois un bon tennis mardi: "Il n'y a rien de positif. Oui je tape bien la balle, c'est cool, mais je perds. Je m'en fous de bien jouer, ce que je veux c'est gagner et avoir la confiance."
Le pire c'est que Monfils, désormais entraîné par Eric Winogradsky qui a été détaché par la Fédération française, ne sait pas ce qui cloche.
"Je n'ai aucune idée pourquoi j'ai perdu aujourd'hui. J'ai l'impression que je tape plus fort que lui, que je sers mieux et je cours plus vite. Mais je perds. A vous de me dire", a-t-il lancé, hagard, aux journalistes.
Il pense même qu'il se prépare peut-être "trop bien" et qu'il perd du coup son "petit grain de folie" qui en fait un "joueur différent".
Le travail va peut-être payer, lui a-t-on alors suggéré. "Je n'y crois pas à ça, il faut être présent le jour J, la preuve je m'entraîne bien depuis plusieurs mois et je ne gagne pas", a-t-il réfuté d'un ton sec.
En fait, il semblait tellement déboussolé qu'il ne savait pas comment allait se passer la suite. "Mon programme ? Bonne question, aucune idée."
Mais l'ancien demi-finaliste de Roland-Garros, en 2008, assure qu'il ne se "décourage pas" pour autant. "Je suis quand-même un guerrier, ça ne me dérange pas de travailler, mais c'est dur."