Happy Birthday : |
© AFP/Dominique Faget
L'Espagnol Rafael Nadal
tombe de joie après sa victoire en finale contre le Suisse Stanislas Wawrinka lors du tournoi ATP de Madrid, le 12 mai 2013
Rafael Nadal a marqué des points dans la lutte d'influence que se livrent les meilleurs mondiaux en prévision de Roland-Garros, en remportant son cinquième titre de la saison face au Suisse Stanislas Wawrinka (6-2, 6-4) dimanche au Masters 1000 de Madrid.
L'Espagnol n'est peut-être pas encore revenu à son meilleur niveau depuis son retour à la compétition au début février, après sept mois d'arrêt pour soigner une inflammation du genou gauche. Mais il continue à gagner comme avant.
Le N.5 mondial a donc empoché le 55e titre de sa carrière, le cinquième depuis le début de la saison après Sao Paolo, Acapulco, Indian Wells et Barcelone. Il ne compte en 2013 que deux défaites, à chaque fois en finale : contre Horacio Zeballos à Vina Del Mar (Chili) et face au N.1 mondial Novak Djokovic à Monte-Carlo.
C'est son troisième sacre, après 2005 et 2010 à Madrid, où seul Roger Federer a fait aussi bien. Le Majorquin avait quitté la cité madrilène fâché l'année passé après son élimination en 8e de finale.
Il avait menacé de ne pas y retourner si les organisateurs du tournoi s'entêtaient à maintenir la terre battue bleue qu'ils avaient mise en place l'an dernier. Ceux-ci sont revenus cette année au traditionnel ocre.
Nadal n'a donc pas hésité à revenir. A juste titre. Car il a pu montrer à nouveau qu'il était le meilleur joueur de l'histoire sur cette surface. Les statistiques permettront bientôt de vérifier ce jugement.
Car le natif de Manacor a remporté dimanche le 40e titre de sa carrière sur terre battue. Il rejoint ainsi l'Autrichien Thomas Muster à la deuxième place du palmarès des meilleurs terriens, à cinq unités seulement du record de Guillermo Vilas .
C'est enfin sa 23e victoire dans un Masters 1000, la catégorie de tournois venant immédiatement après ceux du Grand Chelem. Il améliore son propre record en la matière.
"Cette victoire est spéciale si l'on voit par où je suis passé. Cela a été une saison compliquée et jouer ici est pour moi une vraie joie", a-t-il expliqué.
Avec ce succès, l'Espagnol a fait oublier sa dernière défaite en finale d'un Masters 1000 à Monte-Carlo. Il s'était incliné à la mi-avril face à Djokovic, dans un tournoi dont il était l'octuple tenant du titre.
© AFP/Dominique Faget
L'Espagnol Rafael Nadal
remporte le tournoi ATP de Madrid face au Suisse Stanislas Wawrinka, le 12 mai 2013
Nadal n'est pas toujours apparu au mieux physiquement cette semaine. Il est ainsi passé tout près de la défaite en quart face à son compatriote David Ferrer . Mais il a comme souvent réussi à surmonter les obstacles.
Cette victoire est d'autant plus importante psychologiquement que ces principaux rivaux ont déçu. Djokovic a été éliminé dès son premier match, Roger Federer (N.2 mondial) en 8e de finale et Andy Murray (N.3) en quart.
Ces trois-là vont devoir se reprendre au tournoi de Rome qui a commencé dimanche. Mais rien n'empêchera Nadal de se présenter en favori à Roland-Garros, où il s'est imposé sept fois.
Crispé par l'enjeu et fatigué par des matches tardifs, Wawrinka, qui disputait seulement sa deuxième finale dans un Masters 1000, après celle perdue à Rome en 2008 face à Djokovic, n'a rien pu faire.
"Je ne me sentais pas à 100% physiquement, je manquais de fraîcheur. Face à un joueur comme Rafael, ça ne pardonne pas", a-t-il constaté.
Le Suisse a désormais perdu ses neuf matches joués contre Nadal, sans jamais lui prendre le moindre set. Grâce à cette finale, il reviendra toutefois lundi dans le Top 10 (N.10) pour la première fois depuis 2008, où il avait occupé la 9e place.
Parfois hésitant cette semaine, Nadal est cette fois-ci entré comme un tourbillon dans la rencontre. Le Suisse a ensuite essayé de casser le rythme de l'échange et de réduire son nombre de fautes. Mais il n'a réussi à marquer que sept minuscules points sur le service de l'Espagnol.