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Julien Benneteau est passé complétement à côté de son quart de finale contre Novak Djokovic vendredi, mais repart d'Indian Wells doté d'une belle confiance après un début d'année décevant.
Pour le deuxième quart de finale en Masters 1000 de sa carrière, cinq ans après le premier à Cincinnati (Etats-Unis), Benneteau avait espéré un tout autre scénario.
"Contre ce genre de mec, il faut les coller au score d'entrée, leur montrer que tu es là pour les faire un peu douter", soulignait-t-il après la rencontre.
Mais en 68 minutes de jeu bouclées sur un score sans appel de 6-1, 6-3, le 65e joueur mondial n'a pas eu le temps d'appliquer sa stratégie.
La faute à un nombre inhabituellement élevé de fautes directes (32). La faute à "des +cannes+ qui ne répondaient pas" au lendemain d'un jour de repos lui donnant l'impression "d'être un pantin désarticulé". La faute enfin à un adversaire qui pointe au 2e rang mondial et que "Bennette" n'avait battu qu'une seule fois en six confrontations.
"Je suis arrivé sur le court avec les meilleures intentions du monde, mais avec mon niveau de jeu, je me suis tiré une balle dans le pied", regrettait-il.
- 'Ecart abyssal' -
L'illusion aura duré à peine deux jeux: à 1-1, "Djoko" s'empare pour la première fois de son service et ne relâchera plus jamais son emprise.
"Quand tu rentres dans le terrain, il te contre tout de suite. Quand tu te projettes en avant, il te remet la balle de l'autre côté, ce n'est jamais évident. Il a cette faculté de prendre la balle très tôt", admirait le Bressan de 32 ans.
Après un premier set bouclé en 28 minutes, Benneteau parvient à faire jeu égal pendant six jeux dans la deuxième manche. A 3-3, Djokovic s'empare à nouveau de son service et se dirige vers sa quatrième demi-finale de suite à Indian Wells.
"Quand je suis dans un jour où mon tennis est moins bon, l'écart devient abyssal contre ce genre de mec", résumait Benneteau.
Son bilan de la quinzaine californienne reste plus que positif alors qu'il avait perdu six de ses 10 matches disputés en 2014 avec des éliminations précoces et coûteuses en points ATP à Rotterdam et Marseille.
A Indian Wells, Benneteau a notamment battu Jo-Wilfried Tsonga au 2e tour et il est allé plus loin que le N.1 français et 9e mondial Richard Gasquet éliminé au 3e tour.
- Retour dans le top 50 -
Il a enchaîné quatre succès de suite et devrait en conséquence réintégrer le top 50 mondial dès lundi.
Mais c'est surtout sa confiance qui a profité du soleil californien: "C'est très bon pour la suite. Le quart de finale, c'est le résultat brut, mais il ne faut pas oublier ce qu'il a eu derrière", martelait le longiligne droitier.
"J'ai su m'adapter à chaque situation, changer de stratégie contre Thiem (au 3e tour), verrouiller le match contre Lopez (en 8e de finale). Cela va pouvoir me servir pour d'autres matches, s'il y a d'autres finales", espérait celui qui attend toujours son premier titre ATP après avoir perdu neuf finales, plus qu'aucun autre joueur en activité.
"Cette confiance est concrète, solide, ce n'est pas de la méthode Coué", concluait-il.
Prochain rendez-vous pour Benneteau, le Masters 1000 de Miami, un tournoi où il a atteint deux fois les 8e de finale en 2004 et 2008, presque une éternité.
De son côté, Djokovic, déjà sacré en 2008 et 2011 à Indian Wells, affrontera samedi l'Américain John Isner qui a terrassé le Letton Ernest Gulbis 7-6 (7/4), 7-6 (7/3).
"Djoko" pourrait en cas de victoire contre le 13e joueur mondial retrouver pour une très attendue finale dimanche le Suisse Roger Federer qui devra de son côté se débarrasser de l'Ukrainien Alexandr Dolgopolov .
La finale dames opposera dimanche la Polonaise Agnieszka Radwanska à l'Italienne Flavia Pennetta qui a surpris la tête de série N.1, la Chinoise Li Na 7-6 (7/5), 6-3.