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© AFP/THOMAS KIENZLE
La Russe Maria Sharapova
lors de son match victorieux face à l'Italienne Roberta Vinci
, le 26 avril 2017 à Stuttgart
Maria Sharapova , victorieuse de l'Italienne Roberta Vinci mercredi à Stuttgart pour son premier match après 15 mois de suspension, rêve maintenant de disputer Roland-Garros et Wimbledon, même si elle sait qu'elle aura besoin pour cela d'invitations des organisateurs.
Q - Maria, vous êtes-vous sentie sous pression pour ce retour en compétition?
R - J'adore être dans ces situations où je dois trouver une solution pour m'en sortir et gagner. C'est l'une des choses que j'aime dans le tennis. Si vous êtes mal, vous devez retourner la situation. Cette sensation m'a manqué. C'est mon travail, comme joueuse de tennis, d'entrer sur le court et d'être performante, que je me sente bien ou mal, que j'ai eu une bonne ou une mauvaise journée.
Q - Avez-vous envie de jouer à Roland-Garros et Wimbledon?
R - Je serais prête à y aller pour jouer le tournoi junior, s'il le fallait. Tout le monde sait que je suis une compétitrice, et si j'ai une chance d'être qualifiée, je la prendrai. Mais pour le moment je n'y pense pas. Je sais qu'on a beaucoup discuté pour savoir si j'aurai une wild card pour Roland-Garros ou pas, mais je viens de passer 15 mois sans jouer, alors ce tournoi (de Stuttgart) est d'une importance cruciale, et le suivant, et le suivant suivant. Je sais que les tournois du Grand Chelem sont importants, que Paris est un stade incroyable, j'en ai gagné deux, ce serait fantastique d'y être cette année, mais je me concentre sur ce tournoi et sur les suivants.
Q - Vous avez été critiquée à cause des wild cards qui vous permettent de reprendre à Stuttgart, Rome et Madrid...
R - On m'a offert des wild cards et je les ai acceptées. On ne me donne pas un trophée ou un saladier en or, je dois gagner ces matches et c'est mon boulot.
Q - Comment êtes-vous sur le plan physique?
R - Je m'entraîne intensivement depuis janvier et je n'ai recommencé à jouer des matches que ces dernières semaines. Il faut d'abord reforger son corps, et je n'avais pas du tout joué au tennis pendant quelques mois l'année dernière. J'étais rouillée, j'ai fait quelques fautes, mais je m'en suis sortie.
Q - Etes-vous en colère d'avoir été suspendue 15 mois?
R - Pas du tout. Je ne l'ai jamais été. Je ne suis pas quelqu'un qui se met en colère contre les choses, je laisse passer. L'an dernier, je ne pensais pas à mon retour en avril, j'étais dans ma vie, j'ai pu faire un tas de choses que je n'avais pas faites depuis mes 20 ans. J'ai étudié, j'ai appris, j'ai travaillé pour mes affaires, je me suis occupé de mes amis.
Q - Allez-vous essayer de renouer avec les joueuses qui vous ont critiqué?
R - Ce n'est pas mon boulot de me demander si c'est personnel ou non. Les mots, les phrases, les articles, ce n'est pas ce qui compte dans la vie. Je ne passe pas beaucoup de temps dans le vestiaire. Je fais mon boulot, qui consiste à m'entraîner, je vais dans le vestiaire, je prend un bain glacé, je me change, et je m'en vais. J'ai beaucoup d'amis à la maison, partout dans le monde, à qui je parle et dont l'amitié est importante pour moi.