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© AFP/Jacques Demarthon
Un court de tennis à Rolland-Garros
Les chaînes gratuites et à péage ont jusqu'au 10 octobre pour faire une offre d'achat des droits de retransmission télévisée de Roland-Garros pour les quatre prochaines années, divisés pour la première fois en deux lots et que la fédération française de tennis (FFT) espère voir fortement valorisés.
"Cette séparation en deux lots correspond à notre volonté de concilier deux objectifs: Conserver une large exposition sur une chaîne gratuite, en clair, tout en obtenant, via le payant, une valorisation de nos droits qui ne sont pas au niveau où ils devraient être", a expliqué Gilbert Ysern, directeur de la FFT et de Roland-Garros.
Vendus, depuis 1987, à France Télévisions qui a déboursé un peu plus de 15 millions d'euros par an sur le dernier exercice, les droits TV du Grand Chelem français sont considérablement inférieurs par rapport à ceux des trois autres tournois "majeurs" (de quelque 30 ME à Wimbledon jusqu'au double pour l'US Open).
Après "sondage du marché", les stratèges de la FFT sont persuadés que le découpage en deux lots génèrera une plus forte valorisation des droits, valables pour la période 2014-2018. "On pense que cette construction permettra à tout le monde de trouver son compte", reprend Gilbert Ysern. "Le gratuit qui pourra continuer à raconter l'histoire de Roland, comme le payant qui aura de l'exclusivité et toutes les images."
En vertu du découpage proposé par la FFT en effet, le premier lot réservé aux chaînes gratuites et en clair proposera les simples messieurs et dames sur les trois courts principaux à partir de 15h00. Le second, théoriquement accessible à tous mais qui devrait intéresser les seuls diffuseurs payants, offre l'ensemble du tournoi, y compris les compétitions de double, les juniors ou le tennis fauteuil.
"On pense que si on avait été prêt à ne faire qu'un lot et à le céder à un diffuseur payant, on aurait créé beaucoup plus de valeur", estime Ysern. "Mais on est très attaché à la diffusion en clair."
Pour le premier lot, France Télévisions et M6 devraient être sur les rangs, en dépit de la réduction du budget événements sportifs du groupe public. Pour le second, la FFT attend beaucoup d'une concurrence encore hypothétique entre Canal+ et BeIn Sport engagées, à cette période de l'année, dans la diffusion de la fin de la Ligue 1.
La réponse à l'appel d'offres devrait tomber quelques jours après le dépôt des dossiers. Plus ou moins rapidement en fonction des offres financières et qualitatives qui auront été soumises à la FFT.