Happy Birthday : |
© AFP/Miguel Medina
L'Espagnol Rafael Nadal
à Roland-Garros le 5 juin 2013
Ce n'est qu'une demi-finale qui attend vendredi à Roland-Garros le N.1 mondial Novak Djokovic et le septuple vainqueur du tournoi Rafael Nadal , mais elle aura à n'en pas douter l'intensité d'une finale de haute volée.
Leurs 11 derniers affrontements ont eu lieu en finale. C'était déjà le cas l'an passé à Roland-Garros. Et si ça ne l'est pas cette année, c'est uniquement dû au recul de Nadal au classement ATP après ses sept mois d'interruption pour soigner son genou, et au hasard du tirage au sort.
Aucun doute, la poussière ocre va voler dans tous les sens et il va y avoir de la castagne. Un match Djokovic/Nadal, c'est le choc entre deux forces de la nature, deux êtres qui tiennent l'échec en horreur. Et le spectateur est rarement déçu.
Le summum de leur rivalité avait été atteint à l'Open d'Australie en 2012, quand le Serbe avait triomphé après un face-à-face tragique de cinq heures et 53 minutes. L'an dernier à Paris, le ciel avait joué avec leurs nerfs, la pluie leur imposant de jouer la finale sur deux jours.
Il n'y aura pas de titre en jeu vendredi. Mais le vainqueur s'avancera en favori incontesté de la finale. Car il trouvera en face de lui un joueur, le Français Jo-Wilfried Tsonga , ou l'Espagnol David Ferrer , qui n'a encore jamais remporté le moindre titre du Grand Chelem.
Nadal court après une huitième victoire à Roland-Garros, un total jamais réalisé par quiconque dans aucun Grand Chelem. Djokovic, qui n'a jamais gagné à Paris, espère devenir le huitième joueur de l'histoire à réussir le Grand Chelem en carrière.
"Je sais ce qu'il faut faire"
© AFP/Martin Bureau
Le Serbe Novak Djokovic
le 5 juin 2013 à Roland-Garros
L'Espagnol disputera sa 20e demi-finale en Grand Chelem, le Serbe sa 12e consécutive. Nadal n'a concédé qu'une défaite (pour 57 victoires) dans sa carrière à Roland-Garros, en 2009 face au Suédois Robin Söderling. Il était alors diminué par une blessure au genou.
Mais si quelqu'un peut le faire tomber, c'est bien Djokovic. Le Serbe avait ainsi signé sept victoires de suite en finale sur le Majorquin entre Indian Wells 2011 et l'Open d'Australie 2012.
Nadal avait ensuite rééquilibré les débats, mais Djokovic a enlevé leur dernière rencontre, mi-avril à Monte-Carlo, où il a privé son adversaire d'une neuvième victoire d'affilée. Avec son revers à deux mains, le N.1 mondial neutralise le principal atout de Nadal, son lift de coup droit.
"Je sais ce qu'il faut faire pour le battre, souligne-t-il. Je l'avais fait à Monte-Carlo où j'avais fait un match fantastique. Ca peut me donner un avantage mental. Peu de joueurs peuvent en dire autant face au joueur le plus dominateur de l'histoire sur cette surface".
Mais Nadal, qui, depuis son retour sur le circuit en févier, a aligné six titres et deux finales en huit tournois, a montré sur ses deux derniers matches à Paris, avec le retour du soleil et des conditions plus favorables à son jeu, qu'il avait retrouvé une forme étincelante.