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Les succès de Jo-Wilfried Tsonga et de Gilles Simon , qualifiés facilement pour le troisième tour de Roland-Garros, ont été les seuls rayons de soleil d'une journée maussade pour les Français, à l'image de la pluie tombée sur Paris en soirée.
Le Manceau et le Francilien n'ont pas eu à forcer leur talent pour se défaire respectivement de l'Autrichien Jürgen Melzer et du Colombien Alejandro Gonzalez, balayés tous deux en trois sets vite expédiés (6-2, 6-3, 6-4 et 6-4, 6-0, 6-2).
Victorieux en 1h 44 min, Simon s'est montré le plus rapide, passant pour la deuxième fois consécutive, moins de deux heures sur le court. "J'ai moins bien commencé que lors du premier match. À un moment donné, j'ai réussi à me dire : +Non, aujourd'hui il n'y a pas de 4 heures (de match) !+ Cela a toujours l'air facile en dehors, ce n'est pas facile à faire sur le terrain", a commenté le Tricolore dont le jeu est revenu au beau fixe depuis qu'il a tenu tête à Rafael Nadal à Rome.
Face à Melzer, demi-finaliste Porte d'Auteuil il y a quatre ans, son compère Tsonga a, lui, été impressionnant de maîtrise et a servi le plomb (13 aces).
Après un premier tour en douceur contre son compatriote Edouard Roger-Vasselin , il retrouve peu à peu des certitudes sur son jeu. "J'ai fait un super match, c'est clair que c'était bien. Maintenant, je sais que je peux encore un peu mieux faire", a réagi le 14e mondial, qui garde en tête la frustration de ses précédents résultats sur terre battue.
Au prochain tour, le N.2 tricolore aura droit à un vrai test en la personne du géant (2,03 m) et redoutable serveur polonais Jerzy Janowicz. Le N.23 mondial est plus à l'aise sur surface rapide mais Tsonga se méfie de son côté imprévisible. "On ne sait jamais trop à quoi s'attendre avec lui sur le court", souligne-t-il au sujet du Polonais, qui s'était justement fait connaître à Paris, après une folle épopée qui l'avait conduit en finale de Bercy en 2012.
Pour Simon, qui jouera Milos Raonic , le morceau s'annonce encore plus gros. Le Canadien, jeune loup du circuit promis à un grand avenir, est tout aussi redoutable au service. Mercredi, le 9e mondial a fait pleuvoir la grêle (20 aces) sur la tête du Tchèque Jiri Vesely, dominé en trois manches.
Jusqu'à présent, les deux hommes ne se sont affrontés qu'une fois, déjà sur terre battue, à Estoril en 2011, lors d'un quart de finale qui avait tourné à l'avantage du Canadien.
- Cornet prend la porte -
Les sept autres Français en lice lors de la 4e journée n'iront pas plus loin, à l'exception peut-être de la revenante Pauline Parmentier dont le match a été interrompue pas la pluie alors qu'elle menait 2-1 dans le dernier acte face à la Kazakh Yaroslava Shvedova .
La grosse déception est venue de la N.1 hexagonale Alizé Cornet, séchée en trois manches par la puissance de la jeune Américaine Taylor Townsend, 205e mondiale, qui dispute son premier Grand Chelem.
La gauchère de Chicago, ex-N.1 mondiale chez les juniors, a conduit le jeu comme une grande habituée du circuit professionnel, montrant toutefois, au moment de conclure, des signes de nervosité que la Niçoise n'a pas su exploiter à fond.
A défaut d'être déçu, Benoît Paire, qui a chuté face à l'Espagnol Roberto Bautista, était rassuré de ne pas avoir eu mal au genou gauche, lui qui a failli ne pas participer aux Internationaux de France. Pour Laurent Lokoli, la déception s'est plutôt muée en frustration de ne pas avoir converti l'une de ses deux balles de match face à Steve Johnson.
Inconnu il y encore une semaine, le Corse de 19 ans, 406e mondial et issu des qualifications, s'est toutefois offert un beau coup de projecteur.