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© AFP/Thomas Coex
Jo-Wilfried Tsonga
lors de la demi-finale contre David Ferrer
le 7 juin 2013 à Roland-Garros
Jo-Wilfried Tsonga est passé à côté vendredi de sa première demi-finale de Roland-Garros pour laisser David Ferrer , vainqueur 6-1, 7-6, 6-2, rejoindre en finale Rafael Nadal qui a remporté un match d'anthologie face au N.1 mondial Novak Djokovic .
Baigné de soleil, le Central était plein à craquer avec des spectateurs venus assister à un événement qui allait faire date, et ils ont eu droit à leur bout d'histoire, mais pas forcément celui qu'ils attendaient.
Venus pour acclamer l'éventuel premier Français depuis 1988 à se hisser en finale, ils sont repartis avec le souvenir d'un des meilleurs matches jamais joués à Paris, peut-être même le plus beau, remporté 6-4, 3-6, 6-1, 6-7, 9-7 par un Rafael Nadal magnifique contre un Novak Djokovic formidable.
Reléguée en début de programme, en apéritif de luxe au supposé choc Tsonga-Ferrer, la partie a atteint des sommets avec une qualité de jeu inouïe, du suspense, de la sueur et des larmes, celles de Toni Nadal, l'oncle et entraîneur, ému à l'extrême par la résilience de son neveu.
C'était difficile pour Tsonga et Ferrer de succéder à un tel spectacle. Accueilli sans trompettes par un Central encore sous le choc et aux deux-tiers vide, Tsonga a semblé souffrir le plus de cette absence de ferveur, lui qui s'attendait peut-être à être reçu en triomphe.
© AFP/Martin Bureau
L'Espagnol David Ferrer
en demi-finale contre Tsonga de Roland-Garros le 7 juin 2013
Apathique, rapidement agacé, le N.1 français a alors vécu un cauchemar comme il en a rarement vécu sur un court. Catastrophique au premier set, il n'est jamais arrivé à se libérer. Il a réussi, presque par miracle, à se procurer une balle de deuxième manche face à un Ferrer tout sauf serein.
Pour le reste, il s'est perdu dans un dédale de fautes directes pour perdre une partie à sa portée face au N.5 mondial qui jouera dimanche sa première finale dans un tournoi du Grand Chelem, à sa 42e tentative.
"Je suis déçu car je n'ai pas fait le match que j'aurais voulu faire", a commenté le Manceau qui a assuré ne pas avoir ressenti le poids de l'événement.
Il risque pourtant de regretter longtemps d'avoir laissé échapper une occasion en or de se qualifier pour sa deuxième finale du Grand Chelem.
La déception est à la hauteur de l'espoir soulevé au fil d'un parcours jusque-là sans tâche, avec notamment une victoire en trois sets sur Roger Federer , où il a affiché une attitude souveraine et toujours positive.
Vendredi, il a semblé être rattrapé par de vieux démons, passant son temps à discuter avec l'arbitre, sans jamais parvenir à se dérider sur un Central qui ne s'attendait pas à une telle douche froide.
Il devra donc attendre avant de disputer sa première finale sur terre battue. Et la France devra patienter avant de trouver un héritier.
Tsonga est le cinquième Français de suite à s'arrêter en demi-finales de Roland-Garros où Henri Leconte reste le dernier à avoir disputé une finale, en 1988, et Yannick Noah le dernier à avoir gagné, en 1983.
Ça fait longtemps que l'Espagne n'a plus ces problèmes. Dimanche, Ferrer et Nadal disputeront la quatrième finale 100% espagnole de l'histoire à Roland-Garros après celles opposant Bruguera à Berasategui en 1994, Moya à Corretja en 1998 et Costa à Ferrero en 2002.
© AFP/Patrick Kovarik
L'Espagnol Rafael Nadal
savoure sa victoire contre Djokovic à Roland-Garros le 7 juin 2013
Pour Nadal, qui a gagné ses sept premières, ce sera la première à Paris face à un compatriote. Cela ne devrait pas le troubler face à un joueur contre qui il a remporté leurs seize dernières rencontres sur terre battue.
On ne voit pas trop comment le Majorquin, qui avait l'air plutôt frais après 4h37 de combat, pourrait lâcher la dix-septième et ne pas devenir le premier joueur à remporter huit fois le même tournoi du Grand Chelem.
Surtout après le récital qu'il a offert vendredi au public avec la participation active de Djokovic, deuxième homme à l'avoir poussé dans un cinquième set à Paris après John Isner en 2011, et qui a failli aussi devenir le deuxième à terrasser l'ogre à Paris, après Robin Soderling en 2009.