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© AFP/CHRISTOPHE SIMON
Novak Djokovic
après son élimination à Roland-Garros, le 7 juin 2017
Novak Djokovic ne détient plus rien: au sommet il y a un an, le Serbe a perdu son dernier titre du Grand Chelem mercredi à Roland-Garros 7-6, 6-3, 6-0 contre le jeune Autrichien Dominic Thiem , qui défiera Rafael Nadal en demi-finale.
L'Espagnol, en quête d'un dixième titre sur la terre battue parisienne, n'est resté que 51 minutes sur le court, jusqu'à l'abandon au début du deuxième set de son compatriote Pablo Carreno, touché aux abdominaux. Une économie d'énergie appréciable avant d'affronter le seul joueur qui l'a battu cette saison sur terre battue, il y a trois semaines à Rome.
Fin 2015 et début 2016, Djokovic avait raflé à la suite Wimbledon, l'US Open, l'Open d'Australie et Roland-Garros, une prouesse inédite depuis Rod Laver (la même année, en 1969). Mais son succès à Paris, son douzième en Grand Chelem, était aussi le point culminant de sa trajectoire avant une inexorable chute que l'arrivée récente d' Andre Agassi comme mentor n'a pas enrayée.
Touché par une crise de motivation, Djokovic, 30 ans, a rendu toutes ses couronnes et avec elles son trône de N.1 mondial. La défaite contre Thiem est le bas de la descente et l'atterrissage a été violent: le Serbe n'avait pas perdu en trois sets dans un tournoi majeur depuis quatre ans, et n'avait pas encaissé un 6-0 en Grand Chelem depuis 2005.
- Djokovic n'exclut pas une pause -
Après cet échec, qui pourrait le faire reculer jusqu'à la quatrième place mondiale, en fonction des résultats de Stan Wawrinka (3e) et de Nadal (4e), le Serbe n'exclut plus de faire une pause.
"J'ai beaucoup réfléchi ces derniers temps. C'est à moi de savoir ce qui est le mieux pour moi. Il y a eu beaucoup de changements dans mon équipe. Ce n'est pas évident de prendre ce genre de décision", a-t-il dit, assurant qu'il "adorait" encore le tennis.
© AFP/Eric FEFERBERG
Dominic Thiem
lors de sa victoire devant Novak Djokovic
, tenant du titre, le 7 juin 2017 à Roland-Garros
Dans le jeu, il n'a tenu la comparaison avec son rival, âgé de 23 ans, que pendant la première manche où il a même eu deux balles de set à 5-4. Dans les deux autres, il a été complètement débordé en puissance, surtout par le coup droit de Thiem, l'un des meilleurs du monde avec celui de Nadal. Le choc de vendredi s'annonce musclé.
Le Majorquin a préservé ses forces, bien involontairement. "Ce n'est pas la meilleure manière de gagner, surtout contre un bon ami. Il jouait bien depuis le début du tournoi", a regretté l'Espagnol, qui a compris la décision de son adversaire d'abandonner à 6-2, 2-0.
"En 2009, j'ai eu le même genre de blessure à Montréal et j'ai quand même joué l'US Open dans la foulée. J'avais une déchirure de 7 mm au départ et de 27 mm à la fin", a-t-il expliqué.
- Le 4e Nadal-Thiem de la saison -
Dans la quête de son dixième titre, le match contre Thiem, sa 25e demi-finale en Grand Chelem, sera la première heure de vérité. On ne peut pas parler de finale avant la lettre quand l'autre affiche risque d'opposer Wawrinka, vainqueur en 2015, et Murray, N.1 mondial et finaliste sortant.
Certes, lorsque Nadal a perdu contre Thiem en quarts de finale de Rome, il était un peu au bout du rouleau après avoir gagné à la suite les tournois de Monte-Carlo, Barcelone et Madrid, les deux derniers en battant l'Autrichien en finale. Mais ce joueur lui pose des problèmes depuis déjà longtemps. Il l'avait battu une première fois en 2016, à Buenos Aires.
"C'est un joueur appelé à gagner ce tournoi un jour, espérons que ce ne sera pas cette année. Il tape très fort, il avance beaucoup dans la balle. Il est puissant en général, au service et en revers aussi. Il faudra que je joue long pour le mettre dans une position inconfortable. A Rome, c'est moi qui m'y suis retrouvé", a commenté le Majorquin.