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© AFP/Miguel Medina
L'Américaine Serena Williams
lors d'une conférence de presse avant le tournoi de Roland Garros le 24 mai 2013 à Paris
Personne ne paraît en mesure de priver Serena Williams d'un deuxième titre au tournoi de Roland-Garros, qui commence dimanche à Paris et où l'Américaine avait enduré l'an passé l'un des pires affronts de sa carrière, pour ensuite rebondir de manière spectaculaire.
Le 29 mai 2012, Virginie Razzano , seulement classée 111e mondiale, avait créé l'une des plus grandes sensations de l'histoire de "Roland", en éliminant la cadette des soeurs Williams dès le premier tour.
L'Américaine n'avait encore jamais été éliminée d'entrée en jeu dans un tournoi du Grand Chelem. Cet échec retentissant aurait pu influer négativement sur sa motivation, souvent fluctuante par le passé. Au contraire, il a fait resurgir son instinct de championne hors normes.
Après une année 2011 marquée par une sérieuse blessure au pied et une embolie pulmonaire, Serena avait repris avec sérieux au début 2012 le fil d'une carrière émaillée de sautes d'humeur. L'épisode parisien a achevé cette métamorphose.
Avec Mouratoglou
Quelques jours seulement après Roland-Garros, elle s'est tournée vers l'entraîneur Patrick Mouratoglou. A ses côtés, elle a remporté deux semaines plus tard Wimbledon, où elle a aussi été sacrée championne olympique en août.
Depuis sa défaite contre Razzano, elle a enchaîné une incroyable série de 67 victoires en 70 matches, pour 10 tournois gagnés sur 13 disputés. Et de ces trois revers, deux ont été concédés alors qu'elle n'était pas en pleine possession de ses moyens physiques. Seule Victoria Azarenka , en finale à Doha en février, l'a vraiment battue à la régulière.
Au lendemain de cette défaite, l'Américaine a retrouvé la place de N.1 mondiale qu'elle n'avait plus occupée depuis 2010. Elle est devenue à 31 ans et 4 mois la N.1 la plus âgée de l'histoire. Depuis, elle n'a pas ralenti de rythme.
© AFP/Miguel Medina
L'Américaine Serena Williams
avant le tournoi de Roland Garros le 24 mai 2013 à Paris
Elle s'est imposée la semaine à dernière à Rome, en ne concédant que 14 jeux sur l'ensemble du tournoi. Elle en est désormais à 24 victoires consécutives, la meilleure série de sa carrière.
Elle apparaît donc sur la voie royale pour s'offrir un 16e titre du Grand Chelem et son deuxième sacre à Paris, onze ans après le premier, conquis devant sa soeur Venus, qu'elle allait ensuite encore battre en finale à Wimbledon et à l'US Open.
"Parfois, je me demande si je devrais être contente de ce qui s'est passé l'année dernière, remarque Serena. Vous ne savez jamais ce qui peut se passer dans une carrière et pourquoi telle ou telle chose arrive. Mais ça a été très bien pour moi de prendre conscience que chaque match compte. Je le savais depuis toujours, mais j'ai compris ce que je devais faire pour m'améliorer, rester au top et être la meilleure joueuse possible".
Sharapova fait un complexe
L'Américaine débutera au premier tour contre la Géorgienne Anna Tatishvili. Même si, à part son titre, elle n'a dépassé qu'une seule autre fois les quarts de finale à Roland-Garros, en 2003, il est difficile d'imaginer quelqu'un lui barrant la route.
Maria Sharapova , la tenante du titre, a pu constater à Madrid (défaite 6-1, 6-4) qu'un gouffre la séparait encore de Serena. La Russe, N.2 mondiale, nourrit d'ailleurs un vrai complexe vis-à-vis de l'Américaine, qui l'a battue lors de leurs 13 dernières confrontations.
L'autre grande prétendante, Victoria Azarenka , n'a pas fait mieux en finale à Rome (6-1, 6-3). La Bélarusse (N.3), qui figure dans la même partie de tableau que Sharapova, n'est pas beaucoup plus fringante dès lors qu'il s'agit d'affronter Serena: deux victoires seulement en 14 matches.
Pour les Françaises, la mission s'annonce compliquée. Blessée à la cheville droite à Madrid, Marion Bartoli a été éliminée au premier tour cette semaine à Strasbourg. En perte de repères, après avoir tenté de changer d'entraîneur, la N.1 tricolore n'a gagné que deux de ses sept derniers matches.