Happy Birthday : |
© AFP/Kenzo Tribouillard
Le Suisse Roger Federer
lors de son quart de finale à Roland-Garros perdu contre le Français Jo-Wilfried Tsonga
, le 4 juin 2013
Roger Federer , qui avait rarement paru aussi impuissant, a subi l'une des défaites les plus marquantes de sa carrière, en s'inclinant face au Français Jo-Wilfried Tsonga (7-5, 6-3, 6-3) mardi en quart de finale de Roland-Garros.
C'est seulement la cinquième fois depuis 2004 que le Suisse échoue à atteindre les demi-finales d'un tournoi du Grand Chelem. Une statistique résumant bien toute la grandeur de Federer, qui disputait mardi son 36e quart de finale consécutif en Grand Chelem.
Mais jamais lors de ses échecs précédents en quarts - en 2010 à Roland-Garros contre Robin Söderling et à Wimbledon contre Tomas Berdych , en 2011 à Wimbledon contre Tsonga déjà, et en 2012 à l'US Open contre Berdych encore - il n'était apparu autant à court d'arguments.
A chaque fois, il avait pris au minimum un set, et offert une résistance bien plus vigoureuse. Car mardi, l'homme aux 17 titres du Grand Chelem a été surclassé. Bien plus encore qu'en demi-finale l'an passé, où il avait perdu en trois sets aussi contre le N.1 mondial Novak Djokovic .
Le Suisse avait évidemment la tête des mauvais jours quand il est arrivé en conférence de presse. "Il y a des choses plus amusantes à faire que ça, autant s'en débarrasser rapidement", a-t-il lâché après la première question, avant de reconnaître l'évidente supériorité de Tsonga, qui vivra sa première demi-finale à Paris.
"Il a très bien joué. Dans tous les domaines, il a été bien meilleur que moi", a convenu Federer. "J'ai été impressionné par la manière dont il a joué aujourd'hui. J'ai eu du mal dans tous les secteurs. C'est triste de jouer un match comme ça, mais c'est ainsi."
Il avait l'occasion de battre le record de victoires à Roland-Garros (58), qu'il partage avec Guillermo Vilas . Mais après avoir mené 4-2 dans le premier set, son jeu s'est complètement effiloché. Il a accumulé les fautes directes, surtout en coup droit, son point fort.
"J'ai essayé de tenter des choses différentes, mais il a maintenu la pression", a-t-il expliqué. "Il a mieux retourné, mieux servi. J'ai eu du mal à trouver le rythme. Les conditions étaient différentes des jours précédents, mais il n'y a aucune excuse."
Le N.3 mondial a connu un début de saison décevant, puisqu'il n'a toujours pas remporté le moindre titre. Après le tournoi d'Indian Wells en mars, il avait décidé de prendre une pause de sept semaines pour soigner son dos et peaufiner son jeu à l'entraînement.
© AFP/Romain Tarlet
Le Suisse Roger Federer
lors de son quart de finale perdu contre le Français Jo-Wilfried Tsonga
, le 4 juin 2013
Le Suisse est habitué à ce genre de coupures qui ont souvent eu des effets bénéfiques sur son jeu. Mais celle-ci n'a pas produit les effets escomptés. Pour son retour à la compétition à Madrid, il a été sorti en huitièmes de finale par le Japonais Kei Nishikori . Et s'il a ensuite atteint la finale à Rome, il y a été fessé par Rafael Nadal (6-1, 6-3).
Federer est trop orgueilleux pour laisser penser que sa confiance a été entamée par la défaite contre Tsonga. Il sait aussi que s'il laissait paraître le moindre doute sur ses capacités, les questions autour de son âge (31 ans) resurgiraient instantanément.
Aussi, l'ex-N.1 mondial a-t-il essayé de tourner immédiatement la page. "C'est déjà derrière moi", a-t-il affirmé. "Je dois avancer. C'est une grosse défaite, décevante, mais je vais me tourner vers Halle et Wimbledon. J'y aurai de la pression car j'attends beaucoup de moi."
Tenant du titre à Wimbledon, le Suisse sera effectivement très attendu de l'autre côté de la Manche. Le gazon reste la surface sur laquelle s'exprime le mieux son talent et il voudra absolument montrer qu'il a encore les moyens de s'imposer en Grand Chelem.