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© AFP/Kenzo Tribouillard
Le Français Jo-Wilfried Tsonga
célèbre sa victoire en quart de finale du tournoi de Roland-Garros en battant le Suisse Roger Federer
, le 4 juin 2013
Plus rien n'arrête Jo-Wilfried Tsonga à Roland-Garros où il s'est hissé pour la première fois en demi-finale avec un succès impressionnant sur Roger Federer 7-5, 6-3, 6-3 mardi.
Comme il y a cinq ans, lorsqu'il avait surclassé Rafael Nadal en demi-finale de l'Open d'Australie, le N.1 français a terrassé un monstre du tennis moderne pour une victoire qui soulève les plus grands espoirs.
Solide et serein à la fois, il peut croire plus que jamais dans son destin, lui qui rêve de mettre fin à trente ans de disette française en Grand Chelem depuis la victoire de Yannick Noah à Roland-Garros en 1983.
Pour cela, il lui faudra d'abord battre vendredi l'Espagnol David Ferrer , N.4 mondial, en demi-finales, avant de viser peut-être un nouvel exploit contre un champion comme Rafael Nadal ou Novak Djokovic , les seuls autres joueurs depuis 2004 à avoir battu Federer en trois sets dans un majeur.
"Je crois en mes chances, je vais donner 100% de moi-même sur le prochain tour, après advienne que pourra", a-t-il réagi.
Déjà passé tout près l'année dernière lorsqu'il s'était procuré quatre balles de match face à Djokovic en quarts, Tsonga est devenu le premier Français de l'ère Open à se hisser cinq fois dans le dernier carré d'un Grand Chelem, mieux que Yannick Noah auquel il rêve de succéder dimanche.
La route est encore longue et il ne faudra surtout pas négliger son prochain adversaire qui avance dans l'ombre mais qui n'a, comme Tsonga, pas perdu un set dans le tournoi après sa démolition en règle (6-2, 6-1 6-1) de Tommy Robredo .
"Maintenant il y a deux murs qui l'attendent et la balle reviendra à chaque fois", prévient le futur DTN Arnaud Di Pasquale .
© AFP/Kenzo Tribouillard
Le Suisse Roger Federer
lors de son quart de finale perdu contre le Français Jo-Wilfried Tsonga
, le 4 juin 2013
Mais la manière dont Tsonga a maîtrisé son sujet face à Federer, même en petite forme, ouvre de belles perspectives que sa première réaction ne font que renforcer. "Là j'ai envie de crier, de sauter partout, d'aller embrasser ma famille. Mais il faut que je reste concentré", a dit Tsonga quelques minutes après son exploit, déjà tourné vers l'avenir.
Il venait pourtant de renverser le plus grand de tous avec Federer, même si celui-ci a été l'ombre du joueur qui a remporté 17 titres du Grand Chelem sous les yeux d'un public partagé et presque gêné devant tant d'erreurs.
Mené 4-2 au premier set, Tsonga a complètement mis la main sur le match pour infliger au Suisse sa défaite en Grand Chelem la plus lourde, en termes de jeux encaissés, depuis sa finale perdue 6-1, 6-3, 6-0 face à Nadal en 2008.
"Je suis déçu de la manière dont j'ai joué", a dit Federer qui n'a toujours pas gagné un titre cette année, une première depuis sa prise de pouvoir en 2003
"Il a été meilleur que moi dans tous les compartiments du jeu, il m'a impressionné. S'il continue à jouer un tennis offensif et avec l'appui du public, il peut y croire", au titre, a ajouté le Suisse, ajoutant cependant que l'occasion était "belle aussi pour David Ferrer ".
"Je ne peux pas rêver mieux pour le moment. Je joue super bien! J'ai joué contre un champion qui a tout gagné. Aujourd'hui c'était mon tour", a tranché Tsonga, premier demi-finaliste français à Paris depuis Gaël Monfils en 2008.
© AFP/Martin Bureau
Jo-Wilfried Tsonga
après sa victoire face à Roger Federer
à Roland-Garros, le 4 juin 2013
Stoppé par Federer à l'époque, Monfils n'avait pas pu aller plus loin. Tsonga, tête de série N.6 du tournoi comme Noah en 1983, a bien l'intention de ne pas s'arrêter là après avoir battu le N.3 mondial en quarts de finale, comme Noah à l'époque ( Ivan Lendl ).
Alors que les derniers quarts de finale ont lieu mercredi, on connaît aussi l'affiche de la première demi-finale dames. Elle opposera la N.1 mondiale Serena Williams , mise en difficulté pour la première fois du tournoi par Svetlana Kuznetsova (6-1, 3-6, 6-3), à l'Italienne Sara Errani , qui a confirmé sa régularité face à la Polonaise Agnieszka Radwanska (6-4, 7-6).
La demi-finale aura lieu jeudi, un jour avant celle de Tsonga, attendu désormais par tout un pays à la Porte d'Auteuil.