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Il y aura de l'électricité dans l'air, avec les orages annoncés sur Paris, et sur les courts où seront opposés quatre des plus formidables défenseurs du circuit, mercredi en quarts de finale de Roland-Garros.
Pour peu que la pluie veuille bien laisser à Rafael Nadal et David Ferrer , d'un côté, et Gaël Monfils et Andy Murray , de l'autre, le temps de s'exprimer, il devrait y avoir de la castagne et du spectacle.
Hormis le N.2 mondial Novak Djokovic , aucun joueur ne défend mieux que ces quatre là. Dès lors qu'il s'agit de ramener des balles impossibles, puis de contre-attaquer à la vitesse de l'éclair, vous pouvez compter sur eux.
Que ce soit entre Nadal et Ferrer, deux compatriotes qui se vouent un immense respect, ou entre Monfils et Murray, qui se connaissent depuis qu'ils ont dix ans, personne n'a de secret pour l'autre.
Les deux Espagnols, finalistes en 2013 à Roland-Garros, se sont déjà rencontrés 27 fois. L'avantage est clairement pour Nadal, le N.1 mondial (21-6). Le respect de Ferrer pour son cadet a souvent confiné au complexe d'infériorité. L'an passé, pour la première finale en Grand Chelem de sa carrière, le Valencien était entré sur le Central perdant d'avance.
- La santé de Nadal -
Le score final (6-3, 6-2, 6-2) avait été sévère pour Ferrer, qui a un immense défi à relever: devenir le deuxième joueur, après le Suédois Robin Söderling en 2009, à vaincre Nadal à Roland-Garros.
Mais les circonstances se prêtent peut-être à l'impossible. Il aura appris de l'expérience de l'an passé, aura moins de pression sur les épaules que pour une finale, et reste sur deux victoires en trois matches sur Nadal. "L'an passé, j'étais très nerveux", reconnaît la tête de série N.5. "Mais aujourd'hui, je pense quand même aborder les choses plus sereinement."
Pour la première fois depuis 2004, Nadal a concédé trois défaites cette année sur la terre battue européenne. Depuis le début de la quinzaine, il est apparu très à l'aise. Mais il n'a joué aucun joueur du Top 50 et n'a pas été vraiment testé.
Ferrer est l'un des responsables de ces défaites. A Monte-Carlo en avril, il avait remporté la deuxième victoire de sa carrière sur ocre face à Nadal (pour 17 défaites) en pilonnant consciencieusement son revers.
S'il parvient à dupliquer cette stratégie sur la durée, il aura une petite chance de renverser l'octuple vainqueur du tournoi.
L'autre donnée importante de ce match sera la santé de Nadal, qui a concédé ressentir parfois quelques douleurs au dos, sans jamais pouvoir prédire quand elles vont apparaître.
- Des échanges "marrants" -
Si le dos "nadalien" craquelle, l'exploit sera à portée de mains pour Ferrer. L'état physique de Monfils et Murray sera également un facteur clé de leur confrontation, la première depuis 2010.
Le Français (tête de série N.23 et 28 mondial), qui vise une deuxième demi-finale à Paris après celle de 2008, a donné des signes de fatigue à la fin de son huitième de finale face à l'Espagnol Guillermo Garcia-Lopez . Normal pour un joueur qui n'avait plus joué depuis un mois avant d'arriver à Paris, en raison d'une blessure à une cheville.
Le Britannique a lui aussi dû dépenser de l'énergie pour en arriver là, avec notamment un match en cinq sets éprouvant au troisième tour face à l'Allemand Philipp Kohlschreiber .
Monfils se sent plus naturellement à l'aise sur la terre battue que Murray. Et l'Ecossais, opéré du dos en septembre dernier, doit encore démontrer qu'il est redevenu le même joueur qu'avant.
Murray se rappelle bien le Monfils qu'il avait découvert à dix ans. "C'était le même qu'aujourd'hui, un grand athlète, qui bougeait incroyablement bien, qui souriait tout le temps sur le court", a-t-il expliqué, avant de promettre quelques échanges "marrants".