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© AFP/OSCAR DEL POZO
L'Espagnol Rafael Nadal
, le 14 mai 2017 à Madrid
Rafael Nadal va débouler en trombe sur la terre battue de Roland-Garros (28 mai-11 juin) avec dans le viseur la "decima", le dixième titre, après une excellente préparation.
Trois trophées à Monte-Carlo, Barcelone et Madrid: c'est aussi bien que lors de ses grandes années. Certes, sa défaite contre l'Autrichien Dominic Thiem en quarts-de-finale à Rome l'a empêché de refaire le carton plein de 2010 dans les Masters 1000, mais elle n'a pas entamé son moral.
"Gagner quatre tournois avant Roland-Garros, personne ne l'a jamais fait, en tous les cas pas moi. J'ai égalé mes meilleures performances avant d'arriver à Paris", a-t-il dit lundi au journal El Español.
En retrouvant sa chère terre battue, le Majorquin est tout naturellement monté en puissance après un début de saison sur dur plus qu'encourageant.
A l'Open d'Australie, il a atteint sa première finale de Grand Chelem depuis près trois ans (et son neuvième succès à Paris). Il était passé près de son quinzième trophée majeur, menant d'un break dans la cinquième manche contre Roger Federer .
Il a confirmé ce regain lors de la tournée nord-américaine sur dur avec une nouvelle finale à Miami, et une nouvelle défaite contre le Suisse.
Nul doute que l'Espagnol aurait aimé que le champion helvétique soit à Roland-Garros pour avoir l'occasion de renverser la vapeur après avoir perdu quatre fois d'affilée contre lui, ce qui n'était jamais arrivé en treize ans de rivalité.
Le Majorquin, qui fêtera ses 31 ans pendant le tournoi, le 3 juin, a profité de sa défaite prématurée à Rome pour passer quelques jours de plus chez lui à Manacor, jouer un peu au golf et pêcher, histoire de recharger les batteries avant son grand défi parisien.
"Un peu de repos me fera du bien. Il y a longtemps que je n'ai pas passé quatre jours d'affilée chez moi. Je suis sous pression depuis de nombreuses semaines. J'ai besoin de déconnecter un peu", a-t-il admis.
- Effacer le souvenir de 2016 -
© AFP/
Nadal va débarquer à Paris avec un appétit féroce. L'horizon paraît dégagé car ses principaux rivaux traversent tous une période délicate: Novak Djokovic , qu'il a écrasé à Madrid (6-2, 6-4) après une douloureuse série de sept revers depuis 2015, Andy Murray , en plein doute depuis le début de l'année, et Stan Wawrinka , extrêmement discret.
Il voudra effacer l'un des pires souvenirs de sa carrière: son abandon de l'an passé avant le troisième tour, à cause d'une blessure à un poignet, alors qu'il sentait déjà la Coupe des Mousquetaires à sa portée. En début d'année, il avait évoqué sa détresse dans le taxi qui l'amenait à l'aéroport.
Car Roland-Garros, ce n'est pas n'importe quel tournoi pour l'Espagnol. C'est son royaume, l'endroit où il a construit sa légende. Neuf fois titré (un quadruplé de 2005 à 2008 et un quintuplé de 2010 à 2014), il y détient bien sûr le record des trophées.
Sur l'ocre parisien, il n'a perdu que deux matches sur 74, le premier en 2009 contre Robin Soderling, à cause d'une blessure à un genou, et le second en 2015 contre Djokovic, quand il était au creux de la vague. Jamais un joueur n'a exercé une telle emprise sur un tournoi. Même Federer a perdu 11 matches (sur 95) dans son jardin de Wimbledon.
Le règne va-t-il connaître un nouvel épisode après deux éditions d'intérim? "Les choses peuvent se passer plus ou moins bien, mais je crois que je suis prêt pour bien jouer à Roland-Garros", a prévenu l'Espagnol.