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© AFP/Gabriel BOUYS
Gaël Monfils assure le spectacle face au Brésilien Thiago Monteiro, au 2e tour de Roland-Garros, le 1er juin 2017
Arrivés sans repère à Roland-Garros, Gaël Monfils et Richard Gasquet s'affronteront au troisième tour de Roland-Garros dans un choc franco-français qui promet de faire des étincelles tant les deux compères ont fait forte impression.
Dans leur deuxième match jeudi, ils se sont tous les deux promenés: 6-1, 6-4, 6-1 pour le Parisien contre le Brésilien Thiago Monteiro, 6-1, 6-0, 6-4 pour le Biterrois face au Dominicain Victor Estrella Burgos.
Pourtant, leur préparation n'annonçait rien de bon. Gasquet, opéré de l'appendicite en mars, n'a repris la compétition qu'en avril à Barcelone, pour deux tournois seulement, avant qu'une douleur au dos ne le prive des deux Masters 1000 de Madrid et de Rome. Le quart de finale atteint pour la première fois en 2016 paraissait inaccessible.
Quant à Monfils, blessé pendant l'hiver, son bilan ne pouvait pas être plus maigre: deux tournois disputés, aucun match gagné. Mais avec lui rien n'est jamais désespéré et rien ne vaut la terre de son cher Roland-Garros pour le remettre sur pied. Déjà en 2008, l'année où il avait joué sa demi-finale, il avait débarqué en plein doute avant d'aller titiller Roger Federer dans le dernier carré.
- Expéditifs -
Après un premier tour rapidement expédié face à l'Allemand Dustin Brown, Monfils a montré une étonnante solidité, compte tenu des circonstances, face au Brésilien, balayé 6-1, 6-4, 6-1 en 1h 31 min.
Certes, battre le 76e mondial et le 95e ne saurait passer pour un exploit, mais la manière était là. Douze fautes directes face à Monteiro, un gaucher qui tape quand même très fort, c'est peu.
© AFP/Eric FEFERBERG
Richard Gasquet
sans soucis contre le Dominicain Victor Estrella Burgos, le 1er juin 2017 à Roland-Garros
Encore un peu hésitant au premier tour face au Belge Arthur De Greef (quatre sets), Gasquet a été impeccable contre Estrella Burgos (90e mondial), joueur au parcours atypique qui a joué son premier tournoi du Grand Chelem à Paris en 2014, à l'âge de 33 ans. En 1h 44 min, le Dominicain a été écrasé 6-1, 6-0, 6-4 par un rival aussi rigoureux du fond du court (16 fautes) que Monfils.
Et on ne peut pas s'empêcher de jeter un coup d'?il gourmand sur le tableau des deux Français, où les deux obstacles prévisibles vers la demi-finale sont le Japonais Kei Nishikori et le Britannique Andy Murray , de très gros clients certes, mais pas forcément dans la meilleure période de leur carrière.
- Murray retrouve Del Potro -
Le Britannique, justement, a encore lâché un set au deuxième tour face au Slovaque Martin Klizan (6-7, 6-2, 6-2, 7-6), comme au premier contre le Russe Andrey Kuznetsov. Il va maintenant retrouver l'Argentin Juan Martin Del Potro (30e) pour un "remake" de la finale des Jeux de Rio l'été dernier, remportée quand il était au pic de sa forme. A condition que la "Tour de Tandil" soit en état de jouer, car le Sud-Américain s'est fait mal aux adducteurs jeudi contre l'Espagnol Nicolas Almagro dans un match au dénouement poignant.
- L'Argentin en Samaritain -
© AFP/Thomas SAMSON
Juan Martin Del Potro
vient consoler Nicolas Almagro
, contraint à l'abandon pour blessure à Roland-Garros, le 1er juin 2017
Almagro, ancien quart-de-finaliste, allongé sur la terre battue, le visage dans les mains pour masquer ses pleurs après s'être de nouveau abîmé le genou, Del Potro essayant de lui prodiguer quelques mots de réconfort: c'est par cette scène de douleur et de compassion que s'est achevée, au début du troisième set (1-1) la partie entre ces deux grands blessés du tennis. "J'ai essayé de trouver les bons mots, je lui ai dit de tenter de retrouver son calme, de penser à sa famille, à son bébé, aux belles choses en dehors du tennis. S'il y a quelqu'un qui comprend ces moments-là, c'est moi", a expliqué "Delpo", qui a effectué un retour remarquable l'an passé sur le circuit après deux saisons quasiment blanches et trois opérations du poignet.
- Wawrinka solide -
Le N.3 mondial Stan Wawrinka , lauréat de l'édition 2015, a réussi le test contre l'Ukrainien Alexandr Dolgopolov (89e), dominé 6-4, 7-6, 7-5. Il avait perdu deux de ses trois précédents duels face à l'ancien N.13 mondial (meilleur classement en 2012), âgé de 28 ans. Dolgopolov a fait mieux que résister et a même breaké à deux reprises le Suisse, qui a pourtant bien servi (16 aces). Le Vaudois semble bien digérer l'enchaînement difficile avec le tournoi de Genève, mal placé juste avant Roland-Garros mais qu'il s'oblige à jouer - et à gagner - par patriotisme. "Cela m'a permis de retrouver la confiance qui me manquait", a expliqué "Stanimal", discret au début de la préparation sur terre battue.