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© AFP/GABRIEL BOUYS
La joie de Kristina Mladenovic
, victorieuse de Garbiñe Muguruza à Roland-Garros, le 4 juin 2017
Kristina Mladenovic affronte la Suissesse Timea Bacsinszky mardi à Roland-Garros dans un quart de finale qui sent la poudre, quatre mois après un match de Fed Cup perdu par la Française à Genève dans une atmosphère moins qu'amicale.
La Nordiste ne veut pas entendre parler de revanche. "Ce n'est pas l'état d'esprit. C'est assez négatif comme énergie", dit-elle. Mais elle ne se privera pas d'exciter le public du Central comme celui du Suzanne Lenglen au tour précédent contre l'Espagnole Garbiñe Muguruza. La tenante du titre avait trouvé l'ambiance "un peu dure".
Cette fois-ci, il existe en plus un contentieux entre les deux rivales. A son origine, un temps mort médical pris par Bacsinszky au milieu d'un troisième set acharné, en février dans le troisième simple de Fed Cup. "Elle est repartie en faisant des sauts de kangourou et courait mieux qu'avant", avait accusé Mladenovic, assurant que la Suissesse était "connue sur le circuit pour ça", c'est-à-dire pour demander des interruptions de complaisance.
"Il y a eu le coup de la guêpe, ça fait beaucoup", avait ajouté la Française, faisant allusion à un incident, bien réel, survenu la veille contre Alizé Cornet quand Bacsinszky s'était fait piquer par un insecte.
"J'ai été beaucoup critiquée par les deux joueuses de l'équipe française. Je n'ai pas exactement compris pourquoi. Je n'ai pas fait le coup de la guêpe... J'ai vraiment été piquée!", a commenté dimanche la Suissesse, jurant à propos du temps mort médical qu'elle ne l'avait pas pris "pour déstabiliser qui que ce soit". "Ce n'est pas cool de perdre un match, on peut dire des choses à chaud, mais il faut aussi prendre un peu de recul aussi", a-t-elle conclu.
- Cogneuse contre bagarreuse -
Sur le plan sportif, cela s'annonce indécis. Gênée par des douleurs au dos au début du tournoi, passée au courage au premier (Jennifer Brady) et troisième tours (Shelby Rogers), Mladenovic a joué du bon tennis contre Muguruza en huitième. Sa confiance est au beau fixe, frisant l'euphorie.
© AFP/Lionel BONAVENTURE
La Suissesse Timea Bacsinszky face à l'Américaine Venus Williams
, le 4 juin 2017 à Roland Garros
Au classement, l'avantage est à la Française: 14e contre 31e. Mais la Suissesse, 28 ans le 8 juin, a perdu du terrain à cause d'une blessure au poignet qui l'a gênée à la fin de l'hiver. L'arrivée sur la terre battue de Roland-Garros qu'elle adore - elle y avait joué une demi-finale en 2015 et un quart l'an dernier - lui a redonné l'appétit.
La puissance aussi est du côté de la Nordiste, surtout en coup droit et au service (malgré une tendance à commettre beaucoup de doubles fautes). Mais le jeu de Bacsinszky - "une belle bagarreuse qui a beaucoup de variation dans son jeu", selon la Française - est naturellement adapté à la surface. Elle a montré en battant Venus Williams en huitièmes, comme l'an passé, qu'elle pouvait mettre en échec les cogneuses.