Happy Birthday : |
© AFP/Lionel BONAVENTURE
Lucas Pouille face à Julien Benneteau
, à Roland-Garros le 28 mai 2017
Lucas Pouille, l'un des meilleurs espoirs français à Roland-Garros, a cravaché pour venir à bout du vétéran Julien Benneteau dimanche lors d'une première journée mitigée pour le tennis tricolore.
L'an passé, au même stade de la compétition, le Nordiste de 23 ans avait déjà dû s'employer pour écarter son compatriote en quatre sets. Cette fois-ci il lui a fallu batailler durant cinq manches (7-6 (8/6), 3-6, 4-6, 6-3, 6-4), tant Benneteau, qui disputait peut-être son dernier Roland-Garros à 35 ans, a tout donné pour honorer son invitation.
"Ce que vous m'avez fait vivre aujourd'hui, cela donne vraiment envie de revenir. Je ne promets rien mais je vais tout donner pour être là l'année prochaine", a affirmé le Bressan, les larmes aux yeux, en s'adressant au public.
Affronter un partenaire de Coupe Davis, qui plus est sur le court central, "c'est loin d'être simple" surtout lorsque l'on est "tendu" a souligné Pouille, "content" de s'en être sorti après ce combat de 3h25. C'est un gros soulagement pour le N.3 français qui restait sur deux éliminations consécutives d'entrée à Madrid puis Rome, alors qu'il avait effectué un bon début de préparation sur terre battue avec une demi-finale à Monte-Carlo puis un titre, le deuxième de sa carrière, à Budapest.
"J'ai eu du mal à lâcher mes coups, à frapper fort et long. C'est lui qui était dans le terrain et pas moi. Mais je me suis accroché et à un moment cela a tourné", a commenté le 17e mondial qui avait calé en 2016 au deuxième tour contre le Slovaque Andrej Martin. Prochain obstacle cette année: le Brésilien Tomaz Bellucci, pas maladroit sur terre battue.
- Bonzi réalise son rêve -
Deux autres jeunes Français, âgés de 20 ans, ont quant à eux signé leur premier succès à Paris. Océane Dodin a surpassé en puissance l'Italienne Camila Giorgi (6-2, 6-3). Et Benjamin Bonzi, 260e mondial, a écarté le prometteur Andrii Medvedev qui a abandonné au milieu du quatrième set (5-7, 6-4, 6-1, 3-1) à cause de crampes.
Ce jeune homme de 20 ans, originaire d'Anduze, dans le Gard, a vécu "un rêve de gosse", lui qui ne s'attendait pas du tout à obtenir une wild-card de la Fédération française de tennis. "C'est complètement fou ce qui m'arrive. Il y a trois semaines, je gagnais sur un Future (3e division) en Tunisie. Dix jours plus tard j'étais en demi-finale d'un Challenger (2e division à Bordeaux) pour la première fois. Là je viens de passer un premier tour à Roland. Tout s'enchaîne hyper vite."
Ce fan de Roger Federer a d'ores et déjà gagné 70.000 euros, bien plus que ses gains en carrière qui s'élevaient jusqu'ici à 45.000 euros. C'est assez pour se faire plaisir. "Mais je ne vais pas trop penser à cela, plutôt au tennis", a souligné le Gardois qui croisera l'Espagnol Albert Ramos, quart-de-finaliste sortant.
Ce n'est pas passé en revanche pour le doyen des Français Stéphane Robert (37 ans), qui a peut-être joué son dernier match Porte d'Auteuil contre le Bulgare Grigor Dimitrov (6-2, 6-3, 6-4), et pas non plus pour Adrian Mannarino "en manque de repères" face à l'Argentin Horacio Zeballos (7-5, 6-3, 6-4).
Quentin Halys, 20 ans a lui craqué après avoir mené 2 manches à 0 contre l'Argentin Marco Trungelliti (3-6, 6-7 (4/7), 7-6 (7/2), 6-4, 6-4).