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© AFP/Gabriel BOUYS
La Française Kristina Mladenovic
, le 2 juin 2017 à Roland-Garros
Après une première semaine déjà chargée en émotions, Kristina Mladenovic défie la tenante du titre de Roland-Garros, l'Espagnole Garbiñe Muguruza, dimanche en huitièmes de finale, pour affirmer davantage ses ambitions.
C'est l'heure de vérité pour la N.1 Française (14e mondiale). Si elle gagne, plus personne ne pourra lui contester son statut de sérieuse prétendante au titre.
Ce duel sera aussi un révélateur de son niveau actuel, difficile à jauger, après sa remontée fantastique contre l'Américaine Shelby Rogers (49e), qui a mené 5-2 dans le troisième set, et les problèmes de dos qui ont failli lui causer une élimination d'entrée face à une autre Américaine, Jennifer Brady (88e).
Seule l'Italienne Sara Errani , finaliste en 2012, qui sert à peine à plus de 130 km/h, ne lui a pas posé de problèmes (6-2, 6-3).
Une chose est sûre: "Kiki" a de la ressource et beaucoup de culot. Quand on lui demande si ce sera compliqué contre Muguruza, la grande blonde d'origine serbe répond avec aplomb que ce sera "compliqué aussi" pour son adversaire.
Et quand on lui fait remarquer, qu'elle s'inspire de Stan Wawrinka , en plaçant un index contre sa tempe après une victoire, elle répond avec le même aplomb: "Oui, c'est un truc que fait Stan. Évidemment, il est plus connu que moi, mais moi cela fait super longtemps que je fais cela (...) Peut-être que les gens vont commencer à le remarquer maintenant."
Vous l'aurez compris, Mladenovic a une grande confiance en elle. Mais c'est l'une des forces, avec sa puissance et sa combativité, qui lui ont permis de franchir un cap cette année et d'arriver à Roland-Garros avec une nouvelle étiquette: celle de meilleur espoir français, messieurs et dames confondus.
En 2017, elle a atteint son meilleur classement, décroché son premier trophée sur le grand circuit, à Saint-Pétersbourg, et s'est affirmé comme la N.1 des Bleues en Fed Cup.
L'enjeu, maintenant, c'est de confirmer contre la championne de Roland-Garros, bien décidée à se battre jusqu'au bout pour conserver sa couronne.
Plus apparue en finale après son triomphe contre Serena Williams Porte d'Auteuil, la brune élancée (23 ans) n'avait pas non plus convaincu lors de la préparation sur terre battue.
- La montée en puissance de Muguruza -
Après deux défaites d'entrée, à Stuttgart puis Madrid, elle allait mieux à Rome mais un torticolis l'avait empêchée de combattre en demi-finales contre la lauréate, l'Ukrainienne Elina Svitolina (4-1 ab.).
A Paris, Muguruza monte en puissance. Après un premier match maîtrisé contre la championne de l'édition 2010, l'Italienne Francesca Schiavone (6-2, 6-4), elle a dû s'employer contre l'espoir estonienne Anett Kontaveit (6-7 (4/7), 6-4, 6-2). Puis elle a impressionné contre la bondissante Kazakhe Yulia Putintseva (7-5, 6-2), qui avait inquiété Serena Williams l'an passé en quart.
"Mladenovic montre tout son talent cette année et a gagné beaucoup de matches. Elle a plus de confiance. Elle a l'avantage de jouer à domicile. Mais cela peut-être à double tranchant", estime l'Espagnole, qui a perdu le seul match disputé jusqu'ici contre la Française.
C'était à Marrakech, déjà sur l'ocre et c'était serré (7-6(4) 7-6(6)). Ça promet.