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Rafael Nadal et Novak Djokovic ont confirmé leur emprise totale sur le tennis mondial, en se qualifiant on ne peut plus logiquement vendredi pour la finale de Roland-Garros, où chacun essaiera une nouvelle fois de marquer l'histoire de son empreinte.
L'issue des demi-finales, assez insipides, ne surprendra guère. L'intermède Stan Wawrinka , vainqueur de l'Open d'Australie en janvier, est oublié. Le retour à la normale est consommé.
Nadal et Djokovic s'affronteront dimanche pour la sixième fois en finale d'un tournoi du Grand Chelem depuis 2011, l'année de l'émergence définitive de ce dernier.
L'Espagnol cherchera à devenir le premier joueur à remporter neuf fois le même tournoi du Grand Chelem, dont cinq fois consécutivement. En cas de victoire, le N.1 mondial décrochera le 14e Majeur de sa carrière, comme Pete Sampras , et à trois unités du record de Roger Federer .
Le Serbe (N.2), qui n'a jamais gagné à Paris, pourrait devenir le huitième joueur dans l'histoire à réussir le Grand Chelem en carrière, après Andre Agassi , Don Budge , Roy Emerson , Roger Federer , Rod Laver , Nadal et Fred Perry .
Comme tout au long d'une quinzaine où les moments d'émotions ont été rares, ces demi-finales n'ont guère été exaltantes. Sous un franc soleil, qui a toujours le don de lui rendre le sourire, Nadal a anéanti un Andy Murray fantomatique (6-3, 6-2, 6-1).
- Murray n'a pas existé -
Le Britannique (N.8), dépourvu de toute énergie après trois matches longs et éprouvants, n'a pas existé. Il avait pourtant bousculé l'Espagnol il y a trois semaines en quarts à Rome. Mais il n'a rien pu faire pour empêcher celui-ci de signer une 34e victoire d'affilée à Paris.
"J'ai joué mon meilleur match depuis le début du tournoi", a observé Nadal, qui n'a cessé de progresser depuis le début de la quinzaine, et n'a absolument pas semblé gêné par son dos, douloureux la semaine passée.
"Jouer une neuvième finale ici pour ma dixième participation, c'est juste incroyable", a ajouté le Majorquin, qui n'a subi qu'un revers en 66 matches à Roland-Garros.
Seul le Suédois Robin Söderling en 2009 a pu le faire abdiquer. Et encore était-il diminué physiquement. Cette défaite est aussi la seule qu'ait connue Nadal sur terre battue dans un format en cinq sets, pour 89 victoires.
Cela donne la mesure du défi qui attend Djokovic, pour qui une victoire à Paris, le seul tournoi du Grand Chelem manquant à son palmarès (six titres), est depuis longtemps une obsession.
Mais le Serbe connaît fort bien la somme d'efforts qu'il lui faudra fournir pour y parvenir. Ces deux dernières années, son parcours sur la terre parisienne a pris fin devant Nadal.
- Trop d'erreurs pour Gulbis -
En 2012, ce dernier s'était imposé en quatre sets, après une finale interrompue par la pluie le dimanche et qui s'était conclue le lundi. En 2013, le Serbe n'avait cédé en demi-finale qu'au cinquième set (7-9), après un bras de fer monumental.
La finale sera épicée par le fait que la place de N.1 mondial sera en jeu. En cas de succès, Djokovic la reprendra à Nadal, à qui il l'avait abandonnée le 7 octobre dernier.
Le Serbe n'a pas fourni son meilleur tennis face à Ernests Gulbis (N.17). Il s'en est cependant sorti en quatre sets (6-3, 6-3, 3-6, 6-3), après avoir survolé les deux premiers et manqué un peu de vigilance dans le troisième.
"Mes deux premiers sets ont été très bons. Mais après il a commencé à faire moins d'erreurs. C'était dur de maintenir ma concentration car les conditions étaient difficiles", a souligné Djokovic.
Gulbis a d'abord évolué assez loin du niveau qui lui avait permis de battre Federer (N.4) en huitièmes et le Tchèque Tomas Berdych (N.6) en quarts. L'intrépide Letton a canardé à tout-va dès le début du match.
Mais ses tentatives un peu désordonnées ont donné lieu à un grand nombre d'erreurs (28 dans les deux premiers sets, 44 au total). S'il a réussi ensuite à apurer un peu son jeu, il a fini par craquer physiquement.