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Rafael Nadal
sacré aux internationaux de France de Roland-Garros, représenté en dix actes, le 11 juin 2017
Rafael Nadal a remporté sa "decima", son dixième titre à Roland-Garros, un total à deux chiffres qu'aucun champion n'a jamais atteint dans un même tournoi du Grand Chelem, en balayant dimanche Stan Wawrinka dans une finale à sens unique d'à peine plus de deux heures, 6-2, 6-3, 6-1.
Resté trois ans sans titre majeur, l'Espagnol parachève avec ce quinzième Grand Chelem la "reconquista" de son royaume, le tennis sur terre battue. Au nombre des trophées en Grand Chelem, il est désormais seul deuxième à trois unités de son grand rival, Roger Federer , et devant Pete Sampras (14). A Paris, après son quadruplé de 2005 à 2008 et son quintuplé de 2010 à 2014, son record n'est pas près d'être battu.
Nadal, 31 ans, avait commencé son retour au premier plan dès l'Open d'Australie, où il avait joué, et perdu contre Federer, sa première finale majeure depuis son titre à Paris en 2014. Il avait ensuite dominé de la tête et des épaules la préparation sur l'ocre, remportant Monte-Carlo et Barcelone (pour la dixième fois aussi), puis Madrid.
"Revenir en finale ici et gagner la +decima+, c'est incroyable. Je suis très ému. Le sentiment que j'ai est indescriptible. L'adrénaline que je ressens est impossible à comparer avec un autre endroit. C'est le tournoi le plus important de ma carrière", a dit le vainqueur aux spectateurs du Central, qui l'ont adopté après lui en avoir longtemps voulu de martyriser leur chouchou Roger Federer (5 fois, dont 4 en finale).
Tombé jusqu'à la 10e place mondiale lorsqu'il était au creux de la vague, mi-2015, Nadal va remonter à la deuxième place dès lundi. Et la première est à portée de sa raquette.
- Vers la place de N.1 mondial? -
Le contexte est favorable car l'an passé il avait peu (et mal) joué pendant la deuxième partie de la saison à cause d'une blessure au poignet qui l'avait contraint à l'abandon avant son troisième tour à Roland-Garros. L'actuel N.1, Andy Murray , avait presque tout gagné au second semestre et aura donc du mal à conserver ses points.
© AFP/Valentina BRESCHI
Roland-Garros 2017, tableau masculin
Surtout, le tennis de Nadal commence à ressembler très fort à celui de ses plus grandes années, 2008, 2010 et 2013, voire encore mieux dans certains domaines, comme le revers et le service. Faut-il y voir la patte de son ami Carlos Moya , qui l'entraîne depuis le début de l'année aux côtés de l'oncle Toni, lequel quittera la scène à la fin de l'année?
Contre Wawrinka, il a été éblouissant de maîtrise. En défense, ses jambes lui ont permis de mettre en échec le jeu ultra agressif du Suisse en début de match. Puis il a pris l'initiative avec son formidable coup droit lifté de gaucher et c'est Wawrinka qui a visité le court.
- Le titre sans perdre un set -
Nadal n'a presque pas commis de fautes: 12 dans tout le match, et seulement quatre avec son revers à deux mains, devenu une force dans son jeu, comme sa première balle. Wawrinka n'a eu qu'une occasion de break (manquée).
Dans ces conditions, le suspense n'a duré que cinq jeux, le temps pour l'Espagnol de prendre pour la première fois le service du Vaudois, puis d'enchaîner une série de sept jeux (6-2, 3-0). La suite n'a été qu'une formalité face à un rival rapidement découragé.
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Rafael Nadal
vainqueur sans pitié de Stan Wawrinka
à Roland-Garros, le 11 juin 2017
La finale contre Wawrinka a confirmé la domination écrasante de Nadal sur le tournoi. En sept matches, il n'a perdu que 35 jeux (BIEN 35), à trois unités du record de Bjorn Borg en 1978. Il n'a eu à disputer aucun tie-break et seuls trois joueurs ont réussi à lui prendre quatre jeux dans le même set.
Le Majorquin aura une semaine pour savourer son triomphe avant de commencer la saison sur herbe, au Queen's. S'il maintient son niveau de jeu, rien ne l'empêche de rêver à un troisième titre à Wimbledon, comme en 2008 et 2010. C'est justement ces années-là qu'il avait gagné Roland-Garros sans perdre un set, comme en 2017.