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© AFP/GABRIEL BOUYS
La Française Kristina Mladenovic
face à l'Américaine Shelby Rogers à Roland-Garros, le 2 juin 2017
Kristina Mladenovic s'est offert un duel de prestige contre la tenante du titre à Roland-Garros, l'Espagnole Garbiñe Muguruza, grâce à un renversement de situation au culot contre l'Américaine Shelby Rogers, vendredi, mais Lucas Pouille a été rattrapé par la "tension" contre Albert Ramos.
Jamais la N.1 française (14e mondiale) n'avait atteint les huitièmes de finale. C'est chose faite après son admirable remontée contre Rogers qui a mené 5-2 dans la dernière manche avant d'être emportée par la fougue et l'audace de la grande blonde (7-5, 4-6, 8-6).
"J'ai traversé un tas d'émotions. A 5-2, j'étais mal barrée au troisième set. Je n'y croyais pas vraiment. Je me suis dit que cela allait repartir avec quelques olas peut-être", a affirmé "Kiki", ovationnée par le public du court Suzanne Lenglen .
Lors des trois dernières éditions, elle avait calé au troisième tour. Ce cap franchi confirme les grands progrès de la Nordiste de 24 ans, qui s'est invitée dans le club des principales prétendantes à la Coupe Suzanne Lenglen .
Ses très bons résultats cette saison, avec un premier titre en carrière à Saint-Pétersbourg, et trois autres finales, dont deux sur l'ocre à Stuttgart puis Madrid, ont façonné ce statut. Les absences de Serena Williams , enceinte, et de Maria Sharapova , privée d'invitation, n'ont fait que le renforcer.
- Trahie par son service -
Pour le confirmer, il fallait prendre une revanche devant Rogers, qui lui avait infligé une gifle l'an passé à New Haven sur dur (6-1, 6-1). Sur terre battue, l'Américaine a aussi de bonnes capacités comme l'a montré son parcours jusqu'en quarts de finale l'an passé, alors qu'elle n'était classée que 108e.
Avec son jeu à plat, ses frappes en profondeur et une certaine ténacité, la joueuse de Charleston, en Caroline du Sud, a poussé la N.1 des Bleues dans ses retranchements.
Mladenovic a souvent été trahie par son service (13 doubles fautes) car son dos, qui l'avait fait souffrir au premier tour, la gênait encore un peu. Mais elle a compensé par sa puissance et sa prise de risques.
- "Kiki" n'abdique jamais -
Après avoir manqué 3 balles de break dans le deuxième set (3-3), elle avait pourtant perdu l'ascendant et s'est retrouvée dos au mur dans la dernière manche. Mais au lieu de baisser les bras, elle a sorti le grand jeu et aligné 10 points d'affilée, dont une amortie de revers hardie aidée du filet et quelques coups proches des lignes, pour refaire surface.
"Si je perds c'est parce que mon adversaire est meilleure et en aucun cas parce que j'abdique", a expliqué la Française qui, à force de mitrailler (43 coups gagnants contre 30), s'est offert un break blanc sur le service de l'Américaine (7-6) et a bouclé la partie après 2h46 de lutte.
Elle donne maintenant rendez-vous dimanche à Muguruza, un vrai défi car l'Espagnole a élevé son niveau d'un cran contre la bondissante Kazakhe Yulia Putintseva (7-5, 6-2), quart-de-finaliste l'an passé.
Pouille, massé au dos par un kiné, n'a lui pas pu jouer à fond la dernière manche et éviter une troisième défaite d'affilée sur l'ocre contre Ramos (6-2, 3-6, 5-7, 6-2, 6-1), qui l'avait notamment battu en demi-finale à Monte-Carlo en avril. "C'était un début de crampes liées à la tension. C'est la première fois de ma vie que je crampe sur un match. L'explication, c'est que j'ai eu du mal à gérer les émotions", a expliqué le jeune Français de 23 ans.
- Deux avertissements pour Djokovic -
© AFP/Lionel Bonaventure
Le Serbe Novak Djokovic
interpelle l'arbitre lors de son match face à l'Argentin Diego Schwartzman à Roland-Garros, le 2 juin 2017
Le gaucher Catalan, quart-de-finaliste l'an passé à Paris, croisera donc le tenant du titre Novak Djokovic . Le N.2 mondial a été sérieusement bousculé par l'Argentin Diego Schwartzman (41e) avant de l'emporter 5-7, 6-3, 3-6, 6-1, 6-1.
Mené 2 sets à 1, le tenant du titre a failli perdre ses nerfs dans la quatrième manche lorsque l'arbitre lui a donné successivement deux avertissements: le premier pour un dépassement de temps au service et le second pour avoir dit quelque chose en serbe.
Sous le regard parfois soucieux de son nouveau mentor Andre Agassi , le N.2 mondial a commis beaucoup d'erreurs sans pour autant que sa balle soit toujours tranchante.
Nadal n'a lui laissé qu'un seul jeu au pauvre Géorgien Nikoloz Basilashvili (6-0, 6-1, 6-0) pour signer la victoire la plus écrasante de sa carrière à Roland-Garros.