Happy Birthday : |
© AFP/FRANCOIS XAVIER MARIT
La Roumaine Simona Halep
après sa victoire en demie finale de Roland-Garros, le 8 juin 2017 à Paris
La Lettone Jelena Ostapenko s'est qualifiée jeudi pour la finale de Roland-Garros le jour de ses 20 ans, mais son adversaire de samedi, Simona Halep , n'est pas un cadeau.
La Roumaine est la meilleure joueuse de terre battue de la saison. Après sa victoire en demi-finale sur la Tchèque Karolina Pliskova en trois sets 6-4, 3-6, 6-3, elle n'est plus qu'à un match de devenir N.1 mondiale à la place de l'Allemande Angelique Kerber , à 25 ans.
Le premier ticket est revenu à Ostapenko aux dépens de la Suissesse Timea Bacsinszky, également en trois manches 7-6 (7/4), 3-6, 6-3. La présence à ce niveau de la Lettone, seulement 47e mondiale, est une énorme surprise, favorisée par un bon tableau. Elle est la première non-tête de série en finale depuis la Yougoslave Mima Jausovec en 1983.
Joueuse puissante à l'excellent revers à deux mains, championne de Wimbledon en juniors en 2014, elle en est seulement à sa deuxième participation chez les grandes à Roland-Garros. L'an passé, elle avait perdu au premier tour, comme dans les trois autres tournois majeurs.
Elle s'est frayée un chemin jusqu'à la finale en remportant de bonnes victoires, notamment sur la Danoise Caroline Wozniacki (12e mondiale) en quarts, sans croiser aucune joueuse du top 10.
Même si la jeune femme montre un aplomb étonnant, la Roumaine pourra s'appuyer sur une expérience autrement plus solide, surtout sur terre battue. A 25 ans, Halep retrouve la finale trois ans après son échec contre Maria Sharapova .
- Cogneuse contre coureuse -
© AFP/Vincent LEFAI
Roland-Garros 2017 Finale dames
Cette athlète de petite taille (1,67 m) au jeu défensif fondé sur de formidables jambes et parfaitement adapté à la terre battue, un peu à l'image d'une Arantxa Sanchez dans les années 1990, a dominé la préparation. Vainqueur à Madrid, elle a atteint la finale à Rome, où un problème à la cheville l'a empêchée de s'imposer contre l'Ukrainienne Elina Svitolina.
Ne semblant plus souffrir de cette blessure, elle a passé facilement les tours à Paris jusqu'au choc avec Svitolina, 6e mondiale, en quart de finale, dont elle s'est sortie en sauvant une balle de match.
Les deux affiches de jeudi présentaient une même opposition de style. Dans la première, c'est la cogneuse qui l'a emporté, dans l'autre la coureuse.
Fidèle à sa méthode, Ostapenko a pris tous les risques avec ses frappes à plat, réussissant la plupart des coups gagnants (50 contre 22 à Bacsinszky) et commettant la majorité des fautes directes (45 à 19).
"J'ai joué agressif et j'ai saisi mes occasions en tapant fort", a dit cette fan de samba, fille d'un footballeur, après avoir été gratifiée d'un "joyeux anniversaire" chanté par le public du Central.
Bacsinszky, 31e mondiale, qui fêtait également son anniversaire jeudi (28 ans), perd sa deuxième demi-finale de Roland-Garros après celle de 2015.
Dans le deuxième match, le nombre de fautes commises par Pliskova (45 aussi contre 14 à la Roumaine) a été rédhibitoire. Halep a ramené beaucoup de balles et fait craquer la Tchèque, la privant du même coup de la première place mondiale dont elle aurait hérité en cas d'accession à la finale.
"C'est une émotion incroyable. J'espère que je jouerai mieux que lors de ma précédente finale et que je gagnerai cette fois-ci", a dit la joueuse de Constanta, sur la Mer Noire.