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Le Letton Ernests Gulbis , 17e mondial, n'a laissé aucune chance au Tchèque Tomas Berdych (6e), surclassé en trois sets (6-3, 6-2, 6-4) pour accéder mardi aux demi-finales de Roland-Garros, une première pour lui et pour un Letton en Grand Chelem.
Gulbis, 25 ans, confirme ainsi sa montée en puissance, après avoir déjà dominé le Suisse Roger Federer , N.4 mondial et recordman du nombre de titres dans les tournois majeurs (17), au tour précédent.
Catapulté grand espoir du tennis à ses débuts, lorsqu'il s'était hissé en quarts de finale des Internationaux de France en 2008, le Letton au bouillant caractère a mis du temps avant de confirmer son potentiel.
Après sa première épopée parisienne, il n'avait plus franchi le cap du troisième tour dans un Majeur jusqu'à cette saison 2014.
Mais depuis environ un an, Gulbis semble enfin faire honneur à son grand talent, aidé en cela par un entraîneur expérimenté, l'Autrichien Günther Bresnik, ancien coach de Boris Becker , qui a su le canaliser.
En 2013, le Letton avait réamorcé une belle progression en remportant deux titres à Saint-Pétersbourg (Russie) et Delray Beach (Etats-Unis).
Cette saison, il en a déjà glané deux, à Marseille, en février, puis à Nice, juste avant son arrivée à Roland-Garros.
Depuis le début du tournoi, Gulbis est d'ailleurs resté sur la lancée de sa belle semaine sur la "French riviera".
Avant son succès épique contre Federer, il n'avait pas eu à forcer énormément son talent, ne concédant qu'un set au premier tour face au Polonais Lukasz Kubot.
Mardi, sur le court Suzanne Lenglen guetté par la grisaille du ciel, le Letton a livré une véritable démonstration et ce, face à un joueur installé depuis longtemps dans le du top 10 mondial.
Finaliste à Wimbledon en 2010, Berdych avait disputé la même année une demi-finale à Roland-Garros. Il menait 4-2 face au Letton lors de leurs précédentes confrontations avant ce nouveau duel à Paris.
Il s'était d'ailleurs imposé contre lui en demi-finale du tournoi de Rotterdam en février. Cette fois-ci, le Tchèque était tout simplement inférieur. Gulbis a dicté le jeu du début à la fin, se donnant les moyens de breaker rapidement dans chacune des manches.
"C'était mon meilleur match du tournoi. J'ai tout bien fait. Tomas était un peu énervé parce que j'ai beaucoup touché les lignes. Désolé, mais cela fait partie du jeu", a affirmé Gulbis à l'issue du match, pressé de "faire la fête" pour célébrer son succès.
Pas trop tout de même, car il affrontera au prochain un énorme morceau en la personne du Serbe Novak Djokovic , N.2 mondial, victorieux du Canadien Milos Raonic en trois manches 7-5, 7-6 (7/5), 6-4.