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© AFP/Patrick Kovarik
Le Français Richard Gasquet
contre le Russe Nikolay Davydenko
le 1er juin 2013 à Roland Garros à Paris
Seul Français à gagner samedi à Roland-Garros, Richard Gasquet se retrouve pour la seizième fois de sa carrière en huitièmes de finale d'un Grand Chelem, un cap qu'il n'a franchi qu'une fois.
Au total, ils sont trois Français à entrer en deuxième semaine avec Gasquet mais aussi Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon , qualifiés dès vendredi et opposés dimanche au Serbe Viktor Troicki et au Suisse Roger Federer .
C'est un de mieux que l'année dernière, alors que le bilan pour les Françaises est le même: un zéro pointé décevant mais finalement logique après les éliminations d'Alizé Cornet et de Marion Bartoli .
Gasquet, seul Français à s'imposer samedi puisque Benoît Paire a renoué avec quelques vieux démons face à Kei Nishikori , est un habitué des huitièmes de finale mais ne connaît pas grand-chose de la vie d'après.
Quinze fois déjà, il est arrivé jusqu'au Top 16. Une seule fois il est allé au-delà lorsqu'il avait atteint les demi-finales à Wimbledon en 2007.
"Ce serait quand-même bien d'aller plus loin", a admis le N.2 français après une nouvelle victoire convaincante 6-4, 6-4, 6-3 sur Nikolay Davydenko .
Si une série aussi négative ne relève évidemment pas du hasard, il y a des arguments solides pour qu'elle s'arrête lundi.
D'abord, Gasquet, sur la lancée du meilleur premier semestre de sa carrière, est impressionnant depuis le début de Roland-Garros où il a perdu seulement 25 jeux et pas le moindre set en trois matches.
Gasquet se sent "plus costaud"
"Je suis plus costaud qu'avant, le classement le prouve. L'année dernière j'étais entre 15 et 20 (au classement mondial), là je suis 9", a-t-il dit.
Autre raison d'y croire: le fait d'être dans les huit premières têtes de série (N.7) pour la première fois à Roland-Garros lui permet d'éviter un très gros en huitièmes, comme cela lui était arrivé face à Andy Murray l'année dernière et Novak Djokovic en 2011 à Paris.
Cette fois, l'adversaire s'annonce plus abordable, même si Gasquet classe le Suisse Stanislas Wawrinka dans le Top 6 mondial sur terre battue.
"A part contre Mayer à Wimbledon (en 2012), j'ai perdu contre des joueurs plus forts que moi: Murray, Djokovic, Ferrer, Jo (Tsonga) en Australie. Cette fois c'est jouable", a réagi Gasquet, très démonstratif sur le court samedi.
Dans l'ombre de Tsonga et Monfils depuis le début de la quinzaine, Gasquet commence ainsi à sortir du bois à Roland-Garros où le hashtag #Richard2013 commence à rencontrer un certain succès sur twitter.
© AFP/Patrick Kovarik
Le Français Benoît Paire après sa défaite face au Japonais Nishikori Kei le 1er juin 2013 à Roland Garros à Paris
"Pour l'instant je ne vois pas plus loin que ce huitième. J'ai un tableau difficile. Après il y aurait qui? Nadal, puis +Djoko+, puis Federer ou Jo. C'est pas mal", a tempéré le Biterrois, sourire en coin.
Les démons de Paire
En tous cas, il ne pourra plus rencontrer Benoît Paire qui a vécu une grosse déception face à Nishikori qui, même mieux classé (15e contre 26e mondial) semblait être une proie à sa portée sur terre battue.
"Il n'y avait rien qui me détendait. Je sors frustré et déçu de ma performance", a déclaré Paire après sa défaite (6-3, 6-7, 6-4, 6-1), rattrapé par ses vieux démons lors d'une partie qu'il a traversée en rouspétant.
Rapidement frustré, il a écopé d'un avertissement après avoir plié sa raquette en deux, puis d'un point de pénalité pour "coaching" illicite de son entraîneur Lionel Zimbler, sur une balle de deuxième set.
"L'arbitre a voulu faire son beau. Contre un Top 5, jamais il ne met un point de pénalité à un tel moment", a-t-il déploré.
"J'aurais pu faire vider le stade tellement c'était nul", a estimé pour sa part Marion Bartoli , balayée 6-2, 6-1 par Francesca Schiavone qui l'avait déjà stoppée en demi-finales il y a deux ans.
Alizé Cornet a offert une meilleure résistance à la N.3 mondiale Victoria Azarenka , avant de s'incliner 4-6, 6-3, 6-1. "Sur cette édition, le niveau a parlé", a tranché la capitaine de Fed Cup, Amélie Mauresmo.