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En retard sur ses concurrents du Grand Chelem, Wimbledon, l'US Open et l'Open d'Australie, Roland-Garros n'a d'autre choix que d'investir et de se moderniser pour suivre la cadence effrénée imposée par ses trois rivaux.
Présentation des principaux domaines dans lesquels le tournoi parisien a des progrès à faire pour se hisser à leur niveau :
. Une dotation en hausse, mais toujours derrière celles de Wimbledon et l'US Open
Sous la pression des joueurs et la surenchère des autres Majeurs, les organisateurs des Internationaux de France n'ont eu d'autre choix que de mettre la main à la poche cette année. La dotation a ainsi augmenté de 3 millions d'euros par rapport à l'an passé pour dépasser la barre des 25 millions. Les vainqueurs percevront une enveloppe de 1,65 million d'euros, en hausse de 10% par rapport à l'édition 2013.
Mais Wimbledon a déjà mis la barre bien plus haut avec, cette année, une enveloppe globale de 25 millions de livres (30,43 M EUR), dont 1,76 million (2,14 M EUR) accordé à chaque vainqueur individuel. Celle de l'US Open (36,8 millions de dollars, 27 M EUR en 2013) devrait s'accroître vertigineusement (50 millions de dollars, pas loin de 37 M EUR) dans trois ans. A l'instar de leurs homologues américains, les dirigeants de Melbourne comptent faire de gros efforts financiers en passant la leur de 33 millions de dollars australiens (22,5 M EUR) cette année à 40 millions (27,2 M EUR) en 2016.
. L'absolue nécessité du toit rétractable
C'est devenu un équipement indispensable dans un Majeur pour permettre les matches de nuit et éviter les retards liés à la pluie. A Roland-Garros, on se souvient de la finale messieurs de 2012, remportée par Rafael Nadal contre Novak Djokovic , et disputée sur deux jours, le dimanche et le lundi. Perturbé régulièrement par les averses, Flushing Meadows a engagé un vaste plan de rénovation de ses infrastructures et couvrira son central Arthur Ashe au mieux pour l'édition 2017, ainsi qu'un deuxième court (Louis-Armstrong) en 2018. Wimbledon a entamé cette révolution en 2009, un an après la fameuse finale entre Nadal et Roger Federer disputée presque à la bougie.
A Melbourne, la Rod Laver Arena (anciennement "Center Court") en dispose depuis sa sortie de terre en 1988. Un autre stade, la Hisense Arena, est également couvert. A Roland-Garros, le toit tant attendu n'arrivera pas avant 2019. Si d'ici-là, le bras de fer avec les associations environnementales et les riverains n'a pas encore retardé le projet.
. Pousser les murs pour s'agrandir
Après son extension, Roland-Garros passera de 8,5 à 13 hectares. Mais Wimbledon (17,7 hectares), l'US Open (18,8 hectares) et surtout l'Open d'Australie (20 hectares) resteront toujours bien loin devant. Pour agrandir le tournoi de la Porte d'Auteuil, la Fédération française avait un temps envisagé de l'exporter en banlieue parisienne, à Marne-la-Vallée, Versailles ou Gonesse, avant de faire marche arrière et de choisir de pousser les murs sur le site actuel.
. Les spectateurs, plus nombreux ailleurs
En termes d'affluence, avec pas loin de 462.000 personnes attirées en 2013, Roland-Garros ne se situe pas loin de Wimbledon (487.000). Mais cela reste sans commune mesure avec Melbourne (643.000 en 2014) et Flushing Meadows (713.000).