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Jo-Wilfried Tsonga a gagné le droit à une revanche en huitièmes de finale de Roland-Garros avec Novak Djokovic , bousculé pour la première fois vendredi, alors que la N.3 mondiale Agnieszka Radwanska a été à son tour renversée.
Ce quart de finale perdu en 2012 Porte d'Auteuil face au Serbe, après avoir eu quatre balles de match, est encore profondément ancré dans la mémoire de Tsonga.
"Ce n'est pas spécialement un bon souvenir", a avoué le Français, demi-finaliste l'an passé. "C'était un grand match, au cours duquel j'ai vécu de super émotions, mais qui s'est mal terminé."
Arrivé sur la pointe des pieds à Paris, après un début d'année des plus laborieux, le Français, tête de série N.13, s'est rassuré depuis le début de la semaine.
Vendredi, il a mis KO le puncheur polonais Jerzy Janowicz (N.22), envoyé au tapis en trois sets (6-4, 6-4, 6-3), après s'être montré une nouvelle fois bien trop irrégulier.
Djokovic ne sera cependant pas aussi facile à déstabiliser. Même si le N.2 mondial n'a pas été complètement rayonnant (6-3, 6-2, 6-7 (2/7), 6-4) face au Croate Marin Cilic , tête de série N.25.
Le Serbe a dû s'arracher pour signer sa neuvième victoire en autant de matches contre Cilic. La situation aurait pu vraiment tourner au vinaigre si celui-ci n'avait commis une double faute sur la première balle de match.
- L'insolent Gulbis pour Federer -
Djokovic n'a pas été le seul à connaître une journée ardue. Roger Federer (N.4) aussi a dû batailler rudement (7-5, 6-7 (7/9), 6-2, 6-4) face à Dimitry Tursunov (N.31).
Le Suisse a été mis en difficulté par le Russe qui a joué crânement sa chance. Il a notamment gâché quatre balles de deuxième set, mais a su rester très solide tout du long sur son service.
Federer, qui s'est dit "soulagé" après cette victoire, est maintenant attendu de pied ferme par Ernests Gulbis (N.18), qui a longtemps gâché son talent avant de se mettre un peu de plomb dans la tête ces deux dernières années
Le Letton, dont le franc-parler confine parfois à l'insolence, a été sans pitié (6-3, 6-2, 7-5) avec le vétéran tchèque Radek Stepanek (43e), et a averti le Suisse qu'il ne partirait pas perdant.
Gilles Simon (N.29), comme d'habitude, s'est montré héroïque en poussant le Canadien Milos Raonic (N.8) à disputer cinq sets, mais sans pouvoir réussir l'exploit (4-6, 6-3, 2-6, 6-2, 7-5).
Le Français avait déjà été éliminé ces deux dernières années après cinq manches, en 2012 face au Suisse Stan Wawrinka , au troisième tour, et en 2013 face à Federer, en huitièmes.
Dans le tableau féminin, la révolution est décidément en marche. Après Li Na (N.2) et Serena Williams (N.1), c'est donc Radwanska qui a été fauchée dans son élan (6-4, 6-4) par une jeune impertinente, la Croate Ajla Tomljanovic, âgée de 21 ans et 72e mondiale.
La Chinoise avait été éliminée mardi au premier tour par la Française Kristina Mladenovic (21 ans et 103e), et l'Américaine mercredi au deuxième tour par l'Espagnole Garbine Muguruza (20 ans et 35e).
- Radwanska en manque d'inspiration -
C'est la première fois dans l'ère Open (depuis 1968) qu'aucune des trois meilleures joueuses mondiales n'atteint les huitièmes de finale d'un tournoi du Grand Chelem.
Même si elle ne compte aucun titre du Grand Chelem à son palmarès, Radwanska, 25 ans, est une valeur sûre du circuit. Sa dernière élimination avant les huitièmes dans un Majeur remontait à l'édition 2012 de Roland-Garros.
Mais, en manque d'énergie et d'inspiration, la Polonaise, d'ordinaire si astucieuse, n'a pas réussi à résoudre le casse-tête proposé par Tomljanovic, victorieuse 6-4, 6-4.
La grande favorite du tournoi est maintenant, peut-être à son corps défendant, Maria Sharapova (N.7). La Russe s'est en tout cas montrée impitoyable (6-0, 6-0) avec l'Argentine Paula Ormaechea (75e).
Une Française continue à faire de la résistance. Pauline Parmentier (145e) s'est qualifiée pour la première fois de sa carrière pour les huitièmes d'un tournoi du Grand Chelem, en revenant de derrière (1-6, 6-1, 7-5) face à l'Allemande Mona Barthel (74e).