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© AFP/OSCAR DEL POZO
La Française Kristina Mladenovic
face à la Roumaine Simona Halep
au tournoi de Madrid, le 13 mai 2017
Une fois n'est pas coutume, le meilleur espoir français à Roland-Garros est féminin: Kristina Mladenovic qui se voit bien soulever le trophée dix-sept ans après Mary Pierce , portée par ses bons résultats en préparation.
Deux fois finaliste sur terre battue à Stuttgart et à Madrid, victorieuse de joueuses aussi fortes que la N.1 mondiale Angelique Kerber , Maria Sharapova ou Svetlana Kuznetsova , elle aborde le tournoi avec la tête de série N.13, la meilleure de sa carrière. Mais c'est son classement à la "Race", sur les seuls résultats de 2017, qui donne l'idée la plus juste de son niveau actuel: 7e.
Comme pour tout Français à Paris, elle devra résister à la fameuse pression. Mais justement, la Nordiste, âgée de 24 ans, "adore ça". "J'ai toujours eu des ambitions élevées. Il y a toujours eu la pression de ne pas décevoir quand on est N.1 française", assure-t-elle.
"La seule chose qui change c'est que j'entends un peu partout sur les chaînes mondiales que les gens croient en moi. C'est un sacré privilège d'avoir ce genre de pression sur les épaules", ajoute-t-elle.
Mladenovic est tombée dans une partie du tableau difficile. Dès les huitièmes de finale (ce qui constituerait déjà son meilleur parcours à Roland-Garros à sa 9e participation), elle devrait se frotter à la tenante du titre, l'Espagnole Garbiñe Muguruza, 5e mondiale (mais seulement 12e à la Race après un début de saison plutôt terne).
- Des trentenaires en difficulté -
Conséquence de cette montée en puissance, on parle beaucoup moins de son ex-partenaire de double Caroline Garcia , avec laquelle elle a rompu. La Lyonnaise a choisi de faire l'impasse sur la Fed Cup dans l'espoir de progresser en individuel, mais pour le moment cette politique ne porte pas ses fruits: elle se présente à Paris sans résultat probant, à la 29e place mondiale.
Chez les hommes, le bilan de la préparation n'est pas folichon, sauf pour le jeune père Jo-Wilfried Tsonga . Il y a quelques jours, le Manceau estimait qu'il serait "déjà bien" d'arriver en deuxième semaine. Mais c'était avant qu'il gagne le tournoi de Lyon samedi face à Tomas Berdych . De quoi réviser ses ambitions à la hausse.
Concernant Gaël Monfils, on est dans l'inconnu. De nouveau gêné par des blessures, le Parisien a dégringolé de la 6e à la 16e place mondiale en cinq mois et n'a pas gagné un seul match sur terre battue en deux tournois. La tendance est la même chez Richard Gasquet , quart-de-finaliste en 2016 pour la première fois de sa carrière mais redescendu à la 25e place mondiale après un rodage très léger (deux tournois et un seul match gagné). Les deux hommes sont supposés s'affronter au 3e tour.
Quant à Gilles Simon , avant-dernière tête de série (N.31), il se heurterait au mur Rafael Nadal s'il atteignait le troisième tour.
L'heure est peut-être venue pour les trentenaires de passer la main à Lucas Pouille (17e). Mais après avoir atteint les demi-finales à Monte-Carlo et gagné le petit tournoi de Budapest, le Nordiste, âgé de 23 ans, a calé à Madrid et à Rome, défait au premier tour.