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© AFP/ANDREAS SOLARO
L'Ecossais Andy Murray
face à l'Italien Fabio Fognini
aux Masters 1000 de Rome, le 16 mai 2017
"Rester à son meilleur niveau est toujours un défi", a affirmé le N.1 mondial Andy Murray lors d'un entretien avec l'AFP, avant le tournoi de Roland-Garros qui débute dimanche.
Le Britannique a évoqué ses difficultés depuis le début de la saison, sa fin d'année 2016 fructueuse qui lui a permis de détrôner Novak Djokovic et l'exigence du tennis, en marge d'une opération de communication avec son équipementier Under Armour à La Défense.
Q: Vous avez affirmé que les deux mois ont été difficiles. Est-ce le contrecoup des efforts consentis en fin de saison 2016 pour devenir N.1 mondial?
R: "Je ne pense pas que ce soit à cause de ça. En janvier ou février, j'étais peut-être encore en train de récupérer un peu par rapport à l'an dernier. Ces deux derniers mois, je n'ai tout simplement pas bien joué. J'ai eu un problème au coude (droit). Je n'ai pas pu vraiment m'entraîner comme je le souhaitais. On en a discuté avec mon staff. Il fallait que je m'entraîne dur, que je passe beaucoup de temps sur les courts à peaufiner mon jeu. C'était le meilleur moyen de retrouver confiance. Et c'est ce que j'ai essayé de faire. J'espère que je jouerai mieux lorsque le tournoi va débuter."
Q: Ne pensez-vous pas qu'il est normal de connaître un coup de moins bien après avoir remporté cinq tournois d'affilée, dont le Masters, en moins de deux mois (octobre-novembre)?
R: "Cela arrive souvent dans le sport. Maintenir le même niveau de motivation et de concentration pendant une très longue période est difficile. En fin d'année dernière, j'ai fourni beaucoup d'efforts, cela m'a demandé beaucoup de concentration, et j'ai accompli l'un de mes plus grands objectifs. J'ai connu une période similaire après avoir remporté mon premier tournoi majeur à l'US Open (2012) et quand j'ai gagné Wimbledon la première fois (2013). Gagner Wimbledon, c'était pour cela que je jouais au tennis. Je devenais le premier Britannique à gagner là-bas depuis si longtemps. Quand j'ai réussi enfin, je me suis dit +Dieu merci!+ Après ça, vous devez vous fixer de nouveaux objectifs. C'est ce que je dois faire maintenant, me pencher vers l'avenir et garder la motivation pour les grands tournois."
Q: Diriez-vous que le tennis est trop exigeant?
R: "C'est un sport très exigeant. On voyage beaucoup, on dispute beaucoup de tournois et la saison se termine tard, en novembre. Il n'y a pas énormément de moments où on peut faire une pause. Car si vous ratez des tournois, vous baissez au classement et les gens se disent +Il est seulement 7e mondial, il n'est pas si bon.+ Mais trouver le bon équilibre en jouant d'une part assez de matches et obtenir le classement que l'on mérite et d'autre part, prendre suffisamment de repos pour à rester son meilleur niveau, c'est toujours un défi. A ce niveau-là, on en apprend tous les jours. Ce que j'ai réussi l'an passé à 29 ans, c'était nouveau pour moi. Cela fait 10 ou 11 ans que je suis sur le circuit et je ne savais pas à quoi m'attendre durant la période sans compétition, combien de repos je devais prendre et combien de temps je devais m'entraîner. C'est un sport dur mais en même temps très gratifiant, surtout lorsque vous récoltez le fruit de vos efforts."
Propos recueillis par Ludovic LUPPINO