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© AFP/YANN COATSALIOU
Le N.1 français Jo-Wilfried Tsonga
face à l'Italien Adrian Mannarino aux Masters 1000 de Monte-Carlo, le 18 avril 2017
Le N.1 français Jo-Wilfried Tsonga a estimé dans un entretien à l'AFP "que franchir la première semaine à Roland-Garros serait déjà bien, avant de penser aller chercher les gros", à trois jours du début de l'unique tournoi du Grand Chelem sur terre battue.
"Je ne fais pas partie des favoris mais plutôt de ceux qui sont dangereux", a confié le 13e joueur mondial, qui tente de capitaliser à Lyon de la confiance en vue du rendez-vous parisien.
Q: Vous êtes investi sur le tournoi de Lyon, dont vous êtes l'ambassadeur. Qu'est-ce qui vous a séduit dans cette épreuve ?
R: "C'est du tennis, et de haut niveau. Il est important de conserver nos tournois de haut niveau en France car si l'on a pas assez de personnes qui s'investissent pour organiser ce type d'événements, les tournois peuvent partir à l'étranger. Il fallait garder cette date. C'est aussi parti aussi d'un délire avec des copains. Pour l'instant, le résultat est satisfaisant. Le public répond présent et nous avons la chance d'avoir le beau temps au rendez-vous".
Q: La terre battue n'est pas forcément votre surface de prédilection. Qu'en pensez-vous ?
R: "Oui et non. Ce n'est pas ma surface de prédilection et à la fois c'est une surface sur laquelle j'ai livré de très beaux matches contre de très bons joueurs. Je n'ai pas vraiment de barrière par rapport à cela. Dans la saison, pour des Européens, finalement, il n'y a pas beaucoup de tournois sur terre battue. Il y en a juste cinq et Roland-Garros au bout. C'est vrai que j'ai souvent fait des impasses, j'ai peu joué sur terre battue mais ça reste une surface que j'apprécie et sur laquelle j'ai grandi. J'ai fait aussi bien à Roland-Garros que sur les autres Grand Chelem, voire peut-être mieux. Ces dernières années, c'est plutôt à Roland-Garros que je me suis le mieux illustré".
Q: En jouant à Lyon, votre objectif est-il d'être le mieux possible pour Roland-Garros ?
R: "Il y a pas mal d'objectifs et notamment le premier de gagner des matches pour retrouver le chemin de la victoire et la confiance. C'est important d'avoir des victoires. C'est important pour Roland-Garros afin de se rassurer. C'est important pour mon classement car gagner un tournoi comme celui de Lyon, cela peut être bénéfique et m'assurer d'être tête de série 16 à Wimbledon. Ce serait aussi la première fois que je gagne un titre sur terre battue si je venais à m'imposer. Ca compte aussi pour moi car je serais heureux d'ajouter un titre sur cette surface. Cela viendrait compléter mon palmarès. Ce serait chouette".
Q: Que pouvez-vous espérer à Roland-Garros ?
R: "Je ne fais pas partie des favoris mais plutôt de ceux qui sont dangereux. J'y vais en étant hyper heureux d'être sur le terrain, de jouer au tennis. L'objectif est de prendre mon pied et quand je suis comme ça, je suis capable de battre les tout meilleurs. Il faut y aller étape par étape et franchir le cap de la première semaine serait déjà bien. Dans un second temps, tenter d'aller chercher les gros".
Q: Vous avez déclaré forfait à Madrid après avoir ressenti une douleur à une épaule lors du premier tour, puis renoncé à jouer à Rome. Quel est votre état de forme aujourd'hui ?
R: "Il était important de me rassurer mercredi (contre l'Argentin Carlos Berlocq en 8es, ndlr) par rapport à mon épaule. Cela fait du bien de gagner. Ca rassure et on se prépare pour la suite".
Q: Pour la suite de la saison, quelles sont vos ambitions ?
R: "Les objectifs sont clairs. Nous avons des tournois chaque semaine et chaque semaine est un objectif. Gagner un Masters Series ou un 250, cela me fait avancer, me fait franchir des étapes qui peuvent compter pour faire encore mieux".
Propos recueillis par François-Jean TIXIER