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© AFP/Saeed Khan
Le français Jo-Wilfried Tsonga
après sa victoire contre Gilles Simon
au troisième tour de l'Open d'Australie le 18 janvier 2014 à Melbourne
Jo-Wilfried Tsonga et Stéphane Robert, déconcertant avec son statut de "lucky loser", ont sauvé les Français d'une déroute totale au troisième tour de l'Open d'Australie, samedi à Melbourne.
La France avait fait fort en plaçant huit joueurs au troisième tour du tableau masculin, égalant ainsi un record pour les tournois du Grand Chelem remontant à Roland-Garros 1971.
Mais ils ne seront plus que deux en huitièmes de finale. Un bilan quelconque, car ils étaient quatre l'an passé à ce stade de la compétition (Jérémy Chardy, Gilles Simon , Richard Gasquet et Tsonga).
Il n'est pas dit non plus qu'il en restera en quart. Car Tsonga et Robert auront deux montagnes à franchir. Pour le premier, ce sera Roger Federer , qui l'avait éliminé en quart ici-même il y a un an, et pour le second Andy Murray , finaliste en 2013.
Tsonga, tête de série N.10, est sorti vainqueur (7-6 (7/5), 6-4, 6-2) du duel l'opposant à son vieux pote Gilles Simon (N.18). Ce dernier, usé physiquement par ses deux matches en cinq sets, ajoutés à sa blessure à une cheville, n'a pu réaliser de nouveau miracle.
"A part mon début de match qui a été un peu poussif, j'ai été solide," a estimé Tsonga. "Au fur et à mesure mon jeu se met en place. Et ça tombe bien parce que dès le prochain tour ça ne rigole plus."
Robert plein d'assurance
Comme lui Federer (N.6) n'a pas encore perdu un set cette semaine. Le Suisse, quadruple vainqueur à Melbourne, a balayé (6-2, 6-2, 6-3) le Russe Teymuraz Gabashvili.
© AFP/William West
Le français Stéphane Robert après sa victoire contre Martin Klizan au troisième tour de l'Open d'Australie le 18 janvier 2014 à Melbourne
Robert a donné un peu de relief à la journée des Tricolores. Le 119e joueur mondial est devenu à 33 ans le premier "lucky loser" de l'histoire à atteindre les huitièmes à Melbourne, grâce à sa victoire pleine d'assurance (6-0, 7-6 (7/2), 6-4) sur le Slovaque Martin Klizan, un autre "perdant chanceux".
"J'ai fait un match solide", a apprécié Robert. "Je suis très satisfait, mais je ne vais pas m'enflammer non plus. J'ai battu des joueurs qui étaient à ma portée sur le papier. Je suis satisfait surtout d'avoir saisi l'opportunité."
Robert n'avait encore jamais dépassé le deuxième tour dans un tournoi du Grand Chelem. Il s'était révélé au grand public en 2011 à Roland-Garros, en éliminant Tomas Berdych , alors tête de série N.6, au premier tour.
Pour les deux autres Français en lice samedi, cela a été un chemin de croix. Gaël Monfils a explosé en vol (6-1, 6-2, 6-3) face au N.1 mondial Rafael Nadal , plus impressionnant que jamais.
'C'était très dur' pour Monfils
L'Espagnol a sauté à la gorge du Français. Celui-ci, manquant parfois de lucidité, n'a jamais réussi à le déborder. "Il a très bien joué, commis très peu de fautes, été agressif quand il le fallait. C'était très dur", a constaté Monfils.
C'est son propre corps qui a eu raison de Benoît Paire (N.27). Diminué par une douleur au genou gauche, il n'a pas existé (6-2, 6-1, 6-4) face à l'Espagnol Robert Bautista, tombeur au tour précédent de Juan Martin Del Potro (N.5).
"J'espère juste que je n'ai pas rechuté au niveau du genou. Il va falloir voir ce qu'il en est", a déclaré Paire, qui avait reçu récemment une injection de plasma pour soigner une fissure au tendon rotulien du genou gauche.
Alizé Cornet (N.25) n'a pas été plus en réussite. Elle a offert une belle mais vaine résistance dans le second set (6-1, 7-6 (8/6)) à Maria Sharapova (N.3).
La N.1 française pourra regretter une balle de set non concrétisée dans le tie-break et un premier set complètement raté, au cours duquel elle n'a remporté aucune de ses mises en jeu.
La Russe est apparue assez fragile, elle qui revient d'une longue blessure à une épaule. Bien plus en tout cas que la tenante du titre Victoria Azarenka , qui a atomisé (6-1, 6-0) l'Autrichienne Yvonne Meusburger.