Happy Birthday : |
© AFP/
Le Suisse Roger Federer
(D) félicite le Français Jo-Wilfried Tsonga
(G), qu'il vient de battre en quarts de finale de l'Open d'Australie, le 23 janvier 2013 à Melbourne
Jo-Wilfried Tsonga , malgré un formidable combat en cinq sets contre Roger Federer , et Jérémy Chardy, étrillé en trois manches par Andy Murray , ont quitté l'Open d'Australie au stade des quarts de finale mercredi en l'illustre compagnie de Serena Williams .
Un vent de folie a soufflé sur Melbourne et il a emporté, avec Serena Williams , la grande prêtresse du tennis féminin, minée par des douleurs au dos et battue par une jeune Américaine intrépide, Sloane Stephens .
L'équivalent masculin de Serena, Roger Federer , a failli l'accompagner à l'aéroport tellement il a été secoué dans tous les sens par un Tsonga combatif à souhait, mais finalement bredouille après cinq sets de haute lutte.
Prenant crânement sa chance, tapant comme un sourd dans toutes les balles, même en retour, le N.1 français a seulement manqué d'un peu d'expertise dans le "money-time" pour s'incliner 7-6, 4-6, 7-6, 3-6, 6-3 après 3h34.
C'est dommage car il y avait une fenêtre pour devenir le premier Français à atteindre une cinquième demi-finale en Grand Chelem face à un Federer longtemps emprunté avant de surgir aux moments importants.
Pendant quatre sets, Tsonga a été le meilleur joueur sur le terrain, prenant au total cinq fois le service de sa majesté qui ne l'avait pas perdu du tournoi jusque-là. Mais sans arracher mieux qu'un cinquième set où il a commencé à piquer du nez physiquement alors que Federer semblait revivre.
"J'attends le reste de la saison avec impatience car j'ai l'impression d'avoir passé un petit cap. Je commence à ressembler à un joueur de tennis complet et ça me donne encore plus envie pour la suite", a promis Tsonga.
Mais Yannick Noah n'y échappera pas et fêtera donc en juin trente ans d'infortune tricolore avec l'étiquette de plus en plus vintage du dernier vainqueur français en Grand Chelem, à Roland-Garros en 1983.
Mais les temps sont durs en ce moment et, même en cas d'exploit mercredi, la route aurait été encore bien longue pour Tsonga, avec Murray qui attend en demi-finale et probablement Novak Djokovic en finale, à moins que David Ferrer ne vienne donner un gros coup de pied dans la fourmilière.
Pour la quinzième fois de l'ère Open, les quatre premières têtes de série sont ainsi réunies dans le dernier carré d'un tournoi majeur.
Federer, qui semble avoir un abonnement à vie, disputera sa 33e demi-finale en Grand Chelem, sa dixième à Melbourne, où il aura fort à faire face à un Andy Murray débordant de confiance depuis son triomphe à l'US Open.
Mercredi, l'Ecossais a fait du petit bois du Palois Jérémy Chardy (6-4, 6-1, 6-2), contraint de "surjouer de partout" et qui, à la fin, ne savait "plus quoi faire pour gêner" le N.3 mondial, impérial.
"J'ai fait mon meilleur match du tournoi", a réagi Murray avant d'aller... s'entraîner sur le deuxième court de Melbourne Park, histoire de s'habituer aux conditions en nocturne en vue du grand choc de vendredi face à Federer.
Serena Williams sera alors déjà loin, éliminée en double mardi et désormais aussi en simple par une compatriote effrontée qui n'a pas tremblé au moment de déboulonner (3-6, 7-5, 6-4) celle qui fut son idole.
Cela restera quoiqu'il arrive maintenant LA sensation du tournoi, tellement personne ne s'attendait à ce que Serena, qui avait remporté 40 de ses 41 derniers matches, pouvait rater le rendez-vous de la finale.
Alors voir une 29e mondiale de 19 ans se charger de la dévier de sa trajectoire stratosphérique laisse pantois, même si les spasmes au dos dont a souffert Serena à partir du deuxième set, l'ont bien aidée.
Williams s'est dit "presque soulagée" d'en avoir terminé avec un tournoi où rien ne lui aura été épargné, avec une entorse à la cheville dès le premier tour et une lèvre déchirée au deuxième avec sa propre raquette.