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© AFP/SAEED KHAN
Rafael Nadal
applaudit les spectateurs après sa victoire face au Canadien Milos Raonic
en quarts de finale de l'Open d'Australie, le 25 janvier 2017 à Melbourne
Grigor Dimitrov et Stan Wawrinka : il n'y plus que ces deux hommes pour empêcher une nouvelle finale entre Rafael Nadal et Roger Federer à l'Open d'Australie, affiche vintage qui fait encore rêver la plupart des amoureux du tennis.
Comme son vieux complice la veille, l'Espagnol a rejoint le dernier carré en trois sets aux dépens du Canadien Milos Raonic , 3e mondial, 6-4, 7-6 (9/7), 6-4. La tâche était plus ardue que celle du Suisse la veille face à l'Allemand Mischa Zverev et Nadal s'en est sorti avec maestria.
Son premier set a même été exceptionnel. Jouant long sans pratiquement commettre de fautes, il a joué à un niveau qu'on ne lui avait pas connu depuis sa victoire à Monte-Carlo l'an passé, avant qu'une blessure au poignet n'empoisonne le reste de sa saison.
L'arrivée de son ami et compatriote Carlos Moya dans son équipe d'entraîneurs, aux côtés de son oncle Toni, y est-elle pour quelque chose ? En tout cas, la confiance est de retour.
Nadal l'a montré dans la deuxième manche en sauvant six balles de set, trois sur son service à 4-5 puis trois autres dans le tie-break, avant de conclure sur sa première. Raonic au contraire commettait l'irréparable en faisant une double faute sur l'une de ses occasions d'égalisation. Il n'y avait plus qu'à enfoncer le clou dans le troisième set face à un rival peut-être diminué par un problème aux adducteurs.
Battu par ce terrible serveur il y a quinze jours à Brisbane, l'Espagnol s'est rapproché un peu de sa ligne pour retourner. Résultat: il a remis en jeu 70% des services du canonnier canadien, limité à 14 aces, son plus faible total du tournoi.
La demi-finale contre Grigor Dimitrov , sa première en Grand Chelem depuis sa victoire à Roland-Garros en 2014, est à sa portée, même si son bilan contre cet adversaire, sept victoires à une, est un peu trompeur.
D'abord c'est le Bulgare, 15e mondial, qui a gagné le dernier duel, à Pékin l'an dernier, et surtout l'ex-"Baby Fed" joue le tennis de sa vie à 25 ans.
- Le conte de fées de Lucic-Baroni -
© AFP/SAEED KHAN
Le Bulgare Grigor Dimitrov
(g) serre la main du Belge David Goffin après sa victoire en quarts à l'Open d'Australie, le 25 janvier 2017 à Melbourne
Il en a encore fait la démonstration en surclassant David Goffin (11e), le premier quart-de-finaliste belge à Melbourne, en trois sets 6-3, 6-2, 6-4.
Dans une forme physique étincelante, Dimitrov "était sur toutes les balles", a dit le Belge, qu'il a beaucoup gêné avec ses revers slicés "fédéresques".
Comme chez les messieurs, il y a trois trentenaires dans le dernier carré féminin, la Croate Mirjana Lucic -Baroni, 34 ans, et les s?urs Serena et Venus Williams , 35 et 36 ans. La troisième Américaine, Coco Vandeweghe, 35e mondiale, fait figure de petite jeune à 25 ans.
Pour Lucic-Baroni, le conte de fées se poursuit. La 79e mondiale a éliminé sa deuxième top 5 de la quinzaine, la Tchèque Karolina Pliskova (5e) en trois sets 6-4, 3-6, 6-4, après la Polonaise Agnieszka Radwanska (3e).
Lucic avait été l'un des grands espoirs du tennis mondial dans son adolescence, à la fin des années 1990. Apparue sur le circuit à l'âge de quinze, elle en avait 17 lorsqu'elle joua la demi-finale de Wimbledon en 1999 contre Steffi Graf .
Mais cette réussite sportive cachait une vie privée dramatique à cause d'un père qui la battait. Elle avait été contrainte de fuir son pays et de s'exiler aux États-Unis avec sa mère et ses frères et s?urs. Mais à cause de problèmes financiers, sa carrière a connu une longue éclipse. Entre 2003 et 2009, elle n'a disputé aucun tournoi du Grand Chelem.
Elle affrontera Serena Williams , qui a surclassé la Britannique Johanna Konta, 9e mondiale, en deux sets 6-2, 6-3. Venus rencontre Vandeweghe.