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© AFP/Saeed Khan
L'Espagnol Rafael Nadal
bat le Suisse Roger Federer
en demi-finale de l'Open d'Australie, le 24 janvier 2014 à Melbourne
Rafael Nadal se rapprochera à grands pas du record de titres en Grand Chelem de Roger Federer , auquel il a infligé une nouvelle punition vendredi, en cas de victoire sur un autre Suisse, Stanislas Wawrinka, dimanche en finale de l'Open d'Australie.
Il est encore un peu tôt pour juger de l'importance historique de la demi-finale remportée par le N.1 mondial. Mais elle pourrait bien avoir fait basculer pour de bon le débat sur le plus grand joueur de l'histoire.
En prenant le meilleur sur Federer pour la 23e fois en 33 affrontements, et la 9e sur 11 en Grand Chelem, avec une victoire nette et sans bavure (7-6 (7/4), 6-3, 6-3), Nadal n'a fait que confirmer son absolue supériorité sur le Suisse dans leurs face-à-face.
Federer (N.6), dont les deux seuls victoires en Grand Chelem sur Nadal ont été obtenues à Wimbledon, en 2006 et 2007, peut cependant encore se prévaloir de posséder le record du nombre de titres dans des Majeurs (17).
Mais s'il s'impose dimanche, Nadal s'en rapprochera dangereusement. Il en sera alors à 14, à égalité avec l'Américain Pete Sampras en deuxième position. Et le temps joue en faveur du Majorquin qui n'a que 27 ans, soit cinq de moins que son éternel rival.
Wawrinka nouveau N.1 suisse
L'ironie pour Federer est qu'il doit compter sur Wawrinka pour tenter d'enrayer la marche infernale de Nadal. Un Wawrinka qui sort à peine de son ombre à 28 ans, et deviendra lundi pour la première fois le N.1 suisse, une place qu'occupait Federer depuis 2001.
Là encore, les statistiques ne plaident pas pour Wawrinka. Il n'a jamais battu le Majorquin en 12 confrontations. Mais il est en pleine forme et pourra tirer espoir de sa victoire en quarts sur le Serbe Novak Djokovic , le triple tenant du titre.
"C'est très dur de jouer contre lui désormais", a d'ailleurs souligné Nadal. "Je sais que ce sera un match très difficile. Si je ne suis pas à mon meilleur niveau, je n'aurai aucune chance parce qu'il reste sur beaucoup de victoires et joue très bien."
L'Espagnol n'a pas toujours été très heureux à Melbourne, un tournoi qu'il avait manqué l'an passé sur blessure. La perspective d'y jouer sa 19e finale en Grand Chelem - là encore pas loin du record de Federer (24) - et peut-être d'y gagner un deuxième titre après celui de 2009, le réjouit d'autant plus.
Il n'a pas toujours été impérial lors de la quinzaine. Mais sur les deux matches sensibles, face au Français Gaël Monfils et à Federer, il a mis les points sur les "i". Seul le Bulgare Grigor Dimitrov , pas intimidé à 22 ans, lui a pris un set.
Federer n'est pas abattu
Nadal a une nouvelle opportunité de marquer l'histoire sans attendre. S'il gagne dimanche, il sera le troisième, après les Australiens Roy Emerson et Rod Laver , à gagner au moins deux fois les quatre titres du Grand Chelem.
© AFP/Paul Crock
Le Suisse Roger Federer
battu par l'Espagnol Rafael Nadal
en demi-finale de l'Open d'Australie, le 24 janvier 2014 à Melbourne
Même si la menace représentée par Nadal à sa prééminence ne doit pas l'enchanter, Federer n'était pas trop abattu après sa défaite, lui qui aurait bien aimé ajouter un cinquième titre à Melbourne à sa collection (2004, 2006, 2007 et 2010).
Le Suisse préférait retenir le bienfait d'être revenu en demi-finale d'un tournoi du Grand Chelem, après ses éliminations au deuxième tour à Wimbledon et en huitièmes de finale à l'US Open.
Et la satisfaction de commencer l'année sur de nouvelles bases, avec un dos qui ne le tourmente plus, avec l'apport de son nouvel entraîneur, le Suédois Stefan Edberg , et avec la transition réussie à une nouvelle raquette.
Il ne réclame plus qu'un peu de temps. "Ce tournoi est très encourageant. Je pense que ça peut être une très bonne année pour moi", a-t-il dit avant d'avouer: "J'avais besoin de revivre de bons moments à nouveau parce que je suis passé par des périodes difficiles dernièrement."