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© AFP/Greg Wood
La Chinoise Li Na, victorieuse de l'Open d'Australie, le 25 janvier 2014 à Melbourne
La Chinoise Li Na, en remportant son deuxième titre du Grand Chelem grâce à sa victoire sur la Slovaque Dominika Cibulkova en finale de l'Open d'Australie, samedi à Melbourne, a démontré quelle formidable ambassadrice elle était pour son sport dans son pays.
Li avait fait s'effondrer une barrière en 2011, en devenant avec sa victoire à Roland-Garros la première Asiatique sacrée en Grand Chelem.
Son succès samedi en deux sets 7-6 (7/3), 6-0, après une finale marquée par la nervosité des deux joueuses et pas forcément très passionnante, devrait avoir un retentissement au moins aussi important.
Le tennis est en pleine expansion en Chine, qui accueille de plus en plus de tournois, féminins surtout. Et Li est une super star dans son pays.
Elle est suivie par plus de 22 millions de personnes sur le principal site chinois de microblogging, Sina Weibo. En 2013, elle a été classée par Time magazine dans la liste annuelle des personnes les plus influentes au monde.
Au-delà du tennis, elle a conquis le public par son humour et son espièglerie. Son discours sur le podium samedi, lors de la remise du trophée, a encore fait beaucoup pour sa popularité.
Une formidable revanche
Dans son anglais toujours approximatif, elle a provoqué l'hilarité du public en remerciant son agent pour l'avoir "rendue riche", et son mari Jiang Shan, habituelle cible de ses bons mots, pour être un "mec sympa", qui fait du "bon travail" en s'occuper d'elle.
Li a prouvé qu'elle n'était pas une simple étoile filante, mais une grande championne. Elle est devenue à 31 ans et 334 jours la joueuse la plus âgée couronnée en Australie dans l'ère Open (depuis 1968).
Lundi, elle retrouvera la 3e place mondiale qu'elle avait déjà occupée en octobre 2013. Elle n'aura qu'une dizaine de points de retard sur la Bélarusse Victoria Azarenka et peut donc espérer aller plus loin, même si la première place mondiale de l'Américaine Serena Williams paraît inaccessible.
Cette victoire en Australie est une formidable revanche pour Li. Elle s'était inclinée lors de ses deux finales précédentes à Melbourne, en 2011 et 2013. Sa défaite l'an passé face à Azarenka avait été particulièrement traumatisante.
Elle avait subi deux chutes sévères qui avaient fini par avoir raison de sa détermination. "Au moins je l'ai fait. Pas comme les deux dernières fois. Cette fois-ci, je suis vraiment fière de moi", a-t-elle déclaré.
Cibulkova fière d'elle-même
© AFP/Saeed Khan
La Slovaque Dominika Cibulkova
lors de la finale de l'Open d'Australie contre la Chinoise Li Na, le 25 janvier 2014 à Melbourne
Tout n'a pas été facile dans ce match pour Li. Très nerveuse, elle a eu un énorme déchet au premier set (25 fautes directes, dont 16 en coup droit), avec une mise en jeu catastrophique (13% de première balles après ses trois premiers jeux de service).
Mais Cibulkova, N.24 mondiale, première Slovaque à atteindre la finale d'un tournoi du Grand Chelem, à l'issue d'un beau parcours, n'a pas su saisir sa chance.
Elle a commis elle-même trop d'erreurs (28 fautes directes pour seulement 11 coups gagnants) et a regardé Li s'envoler sans rien pouvoir faire dans le second set.
"C'était ma première finale en Grand Chelem et je suis fière de la manière dont je l'ai gérée", a-t-elle tout de même réagi.
Li n'aura pas battu une seule joueuse du Top 16 pour en arriver là. Elle avait cependant dû sauver une balle de match au troisième tour face à la Tchèque Lucie Safarova .
Mais elle a su tirer son épingle du jeu dans un tournoi vite déserté par toutes les autres favorites. Serena Williams a été sortie en huitièmes de finale, comme la Russe Maria Sharapova (N.3). Azarenka, N.2 mondiale et double tenante du titre, les a imitées en quarts.