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Andy Muray en conférence de presse après sa qualification pour la finale de l'Open d'Australie le 25 janvier 2013 à Melbourne
La victoire d' Andy Murray sur Roger Federer en demi-finales de l'Open d'Australie vendredi confirme que le tennis est entré dans une nouvelle ère depuis quelques mois.
Vainqueur logique de l'ancien roi soleil en cinq sets (6-4, 6-7, 6-3, 6-7, 6-2), l'Ecossais va retrouver dimanche en finale, comme à l'US Open en septembre, le Serbe Novak Djokovic , qualifié depuis la veille.
C'est la première fois depuis dix ans qu'on ne retrouve ni Federer ni son vieux rival Rafael Nadal lors de deux finales du Grand Chelem consécutives, une statistique qui montre bien que le tennis est arrivé à un tournant.
Il est dominé aujourd'hui par deux joueurs de 25 ans, nés à sept jours d'intervalle en 1987, qui ont été châtiés pendant de longues années par les deux ogres avant de prendre aujourd'hui le pouvoir.
Alors que Federer va sur ses 32 ans et que Nadal, 26 ans, s'apprête à faire un retour incertain sur le circuit après sept mois d'absence, Djokovic et Murray arrivent à maturité et imposent une cadence devenue difficile à soutenir.
Confronté pour la première fois de sa carrière à un deuxième match en cinq sets consécutif, après celui face à Jo-Wilfried Tsonga mercredi, Federer n'a pas tenu le rythme sur la fin de son match de quatre heures pile contre Murray, plus frais, plus jeune et finalement plus fort.
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Novak Djokovic
après sa qualification pour la finale de l'Open d'Australie le 24 janvier 2013 à Melbourne
Avec cette victoire, sa première en Grand Chelem sur Federer en quatre rencontres, l'Ecossais prouve aussi qu'il est devenu un autre joueur depuis qu'il a gagné son premier titre majeur à l'US Open.
Longtemps considéré comme le maillon faible du "Big Four" pour avoir perdu ses quatre premières finales du Grand Chelem, il a refait son retard grâce notamment à l'apport de son entraîneur, le légendaire Ivan Lendl .
"Federer a porté le jeu à un niveau incroyable, Nadal l'a fait progresser encore. Puis Djokovic a repoussé encore les limites. L'année dernière on a eu l'impression que ça allait se tasser. Et voilà que Murray entre dans l'équation", a résumé vendredi Andre Agassi , qui remettra le trophée au vainqueur, en commentant ce qu'il appelle "l'âge d'or du tennis".
"Andy joue avec plus de confiance, il est plus calme depuis ses victoires aux JO et à l'US Open", a constaté Federer.
"J'étais connu pour avoir perdu quelques gros matches dans le passé. Avoir gagné un grand titre m'a aidé", a souligné le principal intéressé, à qui cette stabilité émotionnelle nouvelle, alliée à un jeu et à un physique de plus en plus solides, ouvre de nouvelles perspectives.
Dont celle de devenir dimanche le premier joueur de l'ère Open à remporter coup sur coup ses deux premiers titres du Grand Chelem.
© AFP/Greg Wood
Roger Federer
en conférence de presse après son élimination en demi-finale de l'Open d'Australie le 25 janvier 2013 à Melbourne
Arrêté pour la troisième année de suite en demi-finale dans un tournoi qu'il a remporté à quatre reprises, Federer refuse cependant d'abdiquer.
"Pour moi, rien n'a changé, a-t-il assuré. Ces mecs (Murray, Djokovic, Nadal) je les ai affrontés soixante fois. Parfois j'ai gagné, parfois j'ai perdu et je continue à prendre beaucoup de plaisir à les rencontrer".
"J'ai joué un bon tennis, les jambes tournent bien, je me sens en forme. Je sors d'ici avec un bon sentiment pour la suite de la saison", a ajouté le Suisse, qui conserve pour l'instant sa place de N.2 mondial et compte bien avoir son mot à dire dans les mois qui viennent.
"Tout le monde joue bien aujourd'hui, pas seulement les quatre devant. Ceux qui suivent derrière affichent aussi un gros niveau", a-t-il souligné, ajoutant: "ça va être difficile pour les jeunes de percer". Et pour les "vieux"?