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Le clan français a vécu une journée maussade jeudi avec l'élimination de Gaël Monfils à l'Open d'Australie, où les vedettes ont toutes franchi le deuxième tour sauf Caroline Wozniacki , battue dans le choc des ex-N.1 par Victoria Azarenka .
Avec l'échec de Monfils, qui a suivi celui d'Adrian Mannarino, le camp tricolore n'aura que deux représentants, Gilles Simon et Richard Gasquet , au prochain tour dans le tableau messieurs. C'est le pire bilan des Français depuis 2005 où il y avait eu un seul rescapé (Jean-René Lisnard).
Pas au mieux avant le début du tournoi, entre problèmes personnels et incertitudes physiques, "La Monf" n'aura pas obtenu de sursis supplémentaire.
Deux jours après son combat épique contre son compatriote Lucas Pouille, où il avait remonté un handicap de deux manches à zéro, le N.1 français - en l'absence de Jo-Wilfried Tsonga blessé - a cette fois-ci cédé au cinquième set d'un match tout aussi intense contre Jerzy Janowicz.
Capable du meilleur comme du pire, le Polonais avait remisé ses démons aux placards pour pratiquer le tennis champagne qui l'avait propulsé en finale de Bercy (2012) et en demi-finale de Wimbledon (2013).
Sans se poser trop de questions, le géant de Lodz, 2,03 m, a arrosé du fond du court pour le plus grand plaisir des spectateurs de la Hisense Arena. Résultat : 53 fautes directes, certes, mais aussi 70 coups gagnants !
- Le coup de pompe de Mannarino -
Trop "défensif" et "passif", Monfils a manqué des occasions de se mettre en position de porter l'estocade.
"Il y a cette balle de break dans le cinquième set (il en a eu trois pour mener 3-2, NDLR) où j'ai l'opportunité de faire un passing long de ligne, et finalement, je décide de faire un coup croisé parce que c'est un peu plus simple et plus +safe+ (moins risqué, NDLR)", soulignait le Français. Or, "dans les matches comme celui-là, il faut oser. Et je n'ai pas osé du tout donc ça ne passe pas".
Ce n'est pas passé non plus pour Mannarino, victime d'un gros coup de pompe et contraint à l'abandon contre Feliciano Lopez (N.14), déjà miraculé au tour précédent. Battu dans les deux premières manches par le Français, l'Espagnol était mené 4-0 puis 5-3 dans le troisième set, où il a dû sauver une balle de match.
Mannarino a fait la course en tête dans le tie-break (3-0) avant de lâcher prise, frappé de plein fouet par un mauvais mélange de stress, de douleurs abdominales et de chaleur.
- Cadeau empoisonné pour Cornet -
Tombé contre l'Espagnol Marcel Granollers , qui ne lui réussit guère d'habitude (quatre défaites en cinq matches), Gilles Simon a lui maîtrisé les débats jusqu'au bout (7-6 (7/5), 6-2, 6-4) pour retrouver au prochain tour David Ferrer , un autre Espagnol, plus redoutable.
Pour Cornet, qui s'est offert une victoire laborieuse en trois sets (6-4, 6-7 (2/7), 6-2) le jour de ses 25 ans contre la Tchèque Denisa Allertova, le tour suivant sera aussi un cadeau empoisonné : la bondissante slovaque Dominika Cibulkova , finaliste l'an passé, un "pitbull" selon la Niçoise.
Azarenka a aussi du chien comme l'a montré sa victoire autoritaire (6-4, 6-2) contre Wozniacki, finaliste du dernier US Open. Il est rare de voir deux ex-reines de la WTA s'affronter à ce stade de la compétition en Grand Chelem.
Mais la Bélarusse, après une année 2014 minée par une vilaine blessure au pied gauche, n'était plus tête de série, et savait qu'elle risquait de croiser sa copine danoise, passé un tour.
Ce succès met sur orbite la double championne de l'Open d'Australie (2012, 2013), plus que jamais prétendante aux quarts de finale où plane l'ombre de Serena Williams . D'abord mollassonne puis destructrice, l'Américaine a démoli Vera Zvonareva (7-5, 6-0), après deux balles de set sauvées.
Novak Djokovic , N.1 mondial, et Stan Wawrinka , tenant du titre, se sont aussi qualifiés.