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© AFP/Paul Crock, Saeed Khan
Montage de photos de l'Espagnol Rafael Nadal
et du Suisse Stanislas Wawrinka à l'Open d'Australie le 24 janvier 2014 à Melbourne
Les augures ne sont pas favorables à Stanislas Wawrinka, qui devra jouer le match d'une vie pour avoir une quelconque chance de décrocher son premier titre en Grand Chelem face à l'implacable Rafael Nadal , dimanche (08h30 GMT) en finale de l'Open d'Australie.
Il faut espérer que le Suisse ne soit pas attaché aux chiffres et ne regarde pas de trop près les statistiques avant d'entrer sur la Rod Laver Arena, pour la première finale en Grand Chelem de sa carrière.
Car ils ont de quoi assombrir le plus insouciant des caractères. Quand Wawrinka fera ses premiers pas dans un tel contexte, Nadal disputera sa 19e finale dans un Majeur, sa troisième à Melbourne, où il s'est imposé en 2009.
Dans cet exercice, le N.1 mondial excelle. Il a gagné 13 de ses 18 finales. Seuls deux joueurs l'ont battu dans ce cadre là : Novak Djokovic (Wimbledon et US Open 2011, Open d'Australie 2012), et Roger Federer (Wimbledon 2006 et 2007).
Un Federer dont le record du nombre de titres en Grand Chelem (17) se retrouvera à moyen terme sous la menace de l'Espagnol, si celui-ci l'emporte dimanche.
Mais les tourments de Wawrinka ne s'arrêtent pas là. Depuis 2005 et la victoire du Russe Marat Safin à Melbourne, 34 des 35 tournois du Grand Chelem disputés ont été gagnés par Nadal, Djokovic, Federer ou le dernier larron Andy Murray .
'Son jeu est difficile pour moi'
Seul l'Argentin Juan Martin Del Potro a réussi à intercaler son nom dans les palmarès, à l'US Open 2009.
Enfin, comme si tout cela ne suffisait pas, Wawrinka est historiquement le joueur que Nadal se plaît le plus à persécuter. Le Majorquin l'a battu 12 fois sur 12, sans jamais perdre un set. Aucun autre joueur n'a eu de pires résultats contre Nadal.
Autant dès lors plier bagages sans attendre et rentrer à la maison. Mais il n'en est évidemment pas question quand on a attendu si longtemps pour toucher du doigt son rêve. Et quand on s'appelle Stanislas Wawrinka.
Car le bonhomme, qui a construit toute sa carrière sur son aptitude au travail, sa persévérance, n'est pas de ceux qui s'avouent vaincus avant même d'entrer sur le court.
"Je ne regarde pas mes stats. Je me fiche de savoir combien de fois j'ai perdu contre lui, assure-t-il. C'est juste que son jeu est difficile pour moi et mon revers à une main."
"Avec Djokovic c'était pareil. J'avais perdu 13 ou 14 fois contre lui avant ça, observe-t-il. Juste le fait que je tente toujours et que je pense toujours que je peux changer les statistiques c'est positif."
'J'ai plus confiance en moi'
© AFP/Infographie/ls, vl/dmk
Fiche des deux finalistes messieurs de l'Open d'Australie
Le Suisse, qui sera lundi au pire N.5 mondial (N.3 en cas de victoire), soit le meilleur classement de sa carrière -devançant ainsi pour la première fois Federer-, est persuadé d'avoir sa chance.
Depuis l'arrivée à ses côtés en avril de l'entraîneur suédois Magnus Norman , Wawrinka n'est plus tout à fait le même homme. Il a atteint sa première demi-finale en Grand Chelem à l'US Open, et s'est qualifié pour la première fois pour le Masters (demi-finale), où il a bien tenu tête à Nadal.
Cette semaine, il a successivement écarté en quart Djokovic, le N.2 mondial et triple tenant du titre, et en demi-finale Tomas Berdych (N.7).
"J'ai plus confiance en moi, constate-t-il. Je sais en entrant sur le court que je peux battre à peu près n'importe qui, même dans une grande occasion comme une demi-finale d'un tournoi du Grand Chelem maintenant."
"J'ai joué tellement de fois contre lui, perdu tellement de fois, mais je vais encore essayer, promet-il. Je sais ce que je dois faire: être agressif, servir très bien, et toujours le mettre sous pression."
Reste à voir si le poids de l'événement ne sera pas trop lourd pour lui. Et surtout si Nadal lui laissera la moindre chance de s'installer dans le match et de prendre confiance.