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© AFP/William West
Roger Federer
laisse exploser sa joie après avoir battu Andy Murray
en quart de finale de l'Open d'Australie, le 22 janvier 2014 à Melbourne
Roger Federer et Rafael Nadal ont chacun laissé apparaître quelques failles, mercredi à Melbourne, mais ils ont fait en sorte de se retrouver en demi-finales de l'Open d'Australie, pour prolonger encore un peu leur rivalité historique.
Cela faisait deux ans exactement qu'on n'avait plus eu droit à un duel en Grand Chelem entre ces deux joueurs cumulant 30 Majeurs. Le cadre était déjà le même : une demi-finale à l'Open d'Australie et Nadal avait gagné.
Cette opposition traditionnelle avait depuis été surpassée par celle entre Nadal, le N.1 mondial, et Novak Djokovic . La satisfaction est donc grande du côté de Federer (N.6) de pouvoir goûter à nouveau à ces moments là.
Après une année 2013 traumatisante, marquée par ses problèmes au dos, ses piteux résultats (un tournoi gagné à Halle), et son recul au classement ATP, le Suisse peut savourer ce retour à la lumière.
Deux jours après une victoire déjà convaincante contre Jo-Wilfried Tsonga (N.10), il a confirmé (6-3, 6-4, 6-7 (6/8), 6-3) face à Andy Murray (N.4), non sans avoir connu un moment de chauffe dans le troisième set.
© AFP/Paul Crock
Rafael Nadal
en quart de finale de l'Open d'Australie face à Grigor Dimitrov
, le 22 janvier 2014 à Melbourne
L'enjeu plus grand pour Federer
Il disputera vendredi sa 11e demi-finale consécutive à Melbourne, où il s'est imposé à quatre reprises (2004, 2006, 2007 et 2010). Ce sera au total sa 34e demi-finale en Grand Chelem, un record.
Ce sera aussi la 11e fois (la 33e au total) que Nadal et lui s'affrontent en Grand Chelem. L'Espagnol avait auparavant pris le dessus (3-6, 7-6 (7/3), 7-6 (9/7), 6-2) sur le Bulgare Grigor Dimitrov , tête de série N.22.
L'enjeu sera probablement plus grand pour Federer. Nadal mène 22-10 dans leurs affrontements, dont 8-2 en Grand Chelem. Le Suisse ne l'a plus battu dans un Majeur depuis 2007 et sa victoire en finale à Wimbledon.
Cette rencontre s'annonce fascinante, car les deux ont encore quelques soucis à régler. Federer a retrouvé ses mouvements harmonieux, son jeu limpide, mais on a vu contre Murray que son mental restait friable.
Gêné par de grosses ampoules qui affectent sa prise de raquette, Nadal n'a lui pas montré son meilleur tennis sur ses deux derniers matches, et seule son opiniâtreté lui a permis de s'en tirer sans dommages.
© AFP/Saeed Khan
Rafael Nadal
hurle après avoir marqué un point contre Grigor Dimitrov
en quart de finale de l'Open d'Australie, le 22 janvier 2014 à Melbourne
Nadal malmené par Dimitrov
A force de perdre l'an passé contre des membres du top 5, Federer manque un peu de confiance. Cela a été évident à la fin du troisième set contre Murray, où son bras a vraiment tremblé.
Il a d'abord perdu son service - pour la deuxième fois seulement du tournoi - alors qu'il servait pour le match. Puis dans le tie-break, il s'est procuré deux balles de match, qu'il a jouées à reculons.
"Par rapport à mes meilleures années, je ne sais pas", a-t-il répondu quand on lui a demandé de situer son degré de confiance. Comme un aveu à demi-mot que tout n'était pas encore parfait.
© AFP/Mal Fairclough
Roger Federer
smashe durant son quart de finale de l'Open d'Australie contre Andy Murray
, le 22 janvier 2014 à Melbourne
Si Murray, finaliste en 2010, 2011 et 2013, avait été au top physiquement, l'issue du match aurait pu en être modifiée. Mais l'Ecossais a juste repris la compétition au début du mois, après avoir été opéré du dos en septembre.
Nadal a été rudement malmené par Dimitrov, surnommé "Baby Federer". Avant d'avouer que sa main le gênait au service, l'Espagnol a été baladé au premier set, s'est montré meilleur sans être souverain dans le deuxième, et aurait dû perdre le troisième.
Mais le Bulgare a été rattrapé à 22 ans par son inexpérience. Il a laissé filer trois balles de troisième set, dont deux alors que le point semblait tout fait. Suffisant pour laisser à Nadal une chance de gagner son deuxième titre à Melbourne, après celui de 2009.