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© AFP/Paul Crock
L'entraîneur Stefan Edberg
(g) observe Roger Federer
durant son match contre le Slovène Blaz Kavcic dans l'Open d'Australie le 16 janvier 2014 à Melbourne
Pour Roger Federer , la lumière viendra-t-elle de Stefan Edberg ? Le Suisse espère que l'ancien champion suédois, qui le conseille depuis le début de l'année, l'aidera à résoudre l'énigme Rafael Nadal vendredi en demi-finale de l'Open d'Australie.
Nadal, le N.1 mondial, est depuis des années un gros caillou dans la chaussure de Federer, que ses contemporains présentent comme le meilleur joueur de tous les temps du haut de ses 17 titres du Grand Chelem.
De cinq ans plus jeune, l'Espagnol (27 ans) se fait de plus en pressant. S'il gagne à Melbourne, il se placera juste derrière Federer avec 14 titres du Grand Chelem, à égalité avec l'Américain Pete Sampras .
L'enjeu dépasse donc le cadre de cette seule demi-finale. Si Nadal l'emporte puis est sacré dimanche, il aura vraiment le record de Federer dans le viseur. Si c'est l'inverse, le Suisse aura à nouveau un petit matelas de sécurité.
Les chiffres ne parlent pas en faveur de Federer. Il n'a gagné que 10 de ses 32 rencontres avec Nadal, dont 2 sur 10 en Grand Chelem. Dans ce cadre, il ne l'a battu qu'à Wimbledon.
C'est d'ailleurs à la finale de Wimbledon 2007 que remonte sa dernière victoire sur l'Espagnol en Grand Chelem. Il a aussi perdu leurs deux affrontements à l'Open d'Australie, en finale en 2009, et en demi-finale en 2012.
Un casse-tête pour Federer
Le Majorquin est un casse-tête pour Federer, pour une simple raison : son coup droit lifté de gaucher. Ce dernier n'a jamais vraiment su s'accommoder de ce coup surpuissant, qui gicle à hauteur d'épaule sur son revers.
Cette arme majeure avait permis à Nadal de commettre le crime de lèse-majesté absolu en battant le Suisse en 2008 en finale de Wimbledon, après l'un des plus grands matches de l'histoire.
Depuis Federer a tout essayé pour contourner le problème. Il a tenté de venir plus souvent au filet, au risque de s'exposer aux passings de Nadal. Il a aussi énormément travaillé son revers.
Mais hormis en "indoor" et sur herbe, le N.6 mondial n'a jamais vraiment trouvé la solution.
Le Suisse veut cependant croire que sa forme physique retrouvée, après une année gâchée par ses problèmes de dos, que ses bonnes sensations avec sa nouvelle raquette, au tamis plus large, peuvent lui permettre de s'offrir Nadal.
Federer fonde aussi ses espoirs sur Edberg, son ancienne idole. Il l'a engagé cet hiver d'abord pour lui servir "d'inspiration".
Edberg a quelques idées
Mais le Suédois, l'un des meilleurs serveurs/volleyeurs de l'histoire, est aussi là pour lui suggérer quelques ajustements tactiques, et l'inciter à une approche encore plus offensive.
© AFP/Greg Wood
Le Suisse Roger Federer
célèbre sa victoire contre l'Ecossais Andy Muray dans l'Open d'Australie le 22 janvier 2014 à Melbourne
"J'attends d'en parler avec Stefan, parce que quand il est venu à Dubaï, nous avons parlé du jeu mais aussi évidemment de Rafa", a expliqué Federer après sa victoire en quart mercredi sur Andy Murray (N.4).
"Il pensait avoir quelques idées, donc je suis impatient de voir ce qu'il a à dire", a-t-il ajouté. "Evidemment, avec Séverin Luthi (son autre entraîneur, Ndlr), ils le connaissent sur le bout des doigts. J'attends de voir ce que les gars ont à dire".
Federer cherchera sans doute à se montrer particulièrement agressif. Reste à voir s'il pourra maintenir cette ligne de conduite sur la durée, face à un Nadal un peu diminué par de grosses ampoules à la main.
Il devra en tout cas à tout prix éviter un bras de fer physique et mental avec l'Espagnol, qui dispose d'un net ascendant sur lui dans ces deux domaines.
Quel que soit le vainqueur, il sera l'immense favori de la finale, tant Federer et Nadal ont des statistiques favorables face à leurs rivaux potentiels, Stanislas Wawrinka et Tomas Berdych , de plus encore jamais titrés en Grand Chelem.