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© AFP/Paul Crock
Le Serbe Novak Djokovic
lors de sa rencontre contre le Suisse Stanislas Wawrinka à l'Open d'Australie le 20 janvier 2013
Novak Djokovic a survécu à la formidable résistance de Stanislas Wawrinka pour atteindre les quarts de finale de l'Open d'Australie où il a vécu les mêmes émotions dimanche que lors de son inoubliable finale contre Rafael Nadal l'année dernière.
Ce n'était qu'un huitième de finale, un événement devenu banal pour le N.1 mondial qui a franchi ce cap pour la quinzième fois de suite en Grand Chelem. Mais le scénario du match l'a transformé en monument qui restera gravé dans les mémoires de ceux qui y ont assisté et le corps de ceux qui l'ont joué.
Vainqueur 1-6, 7-5, 6-4, 6-7, 12-10 après cinq heures et deux minutes de jeu, le double tenant du titre a de nouveau été au coeur d'un drame en cinq actes, comme en 2012 lors de sa finale de 5h53 contre Nadal.
Il a d'ailleurs fêté sa victoire de la même manière en se mettant torse nu pour hurler sa joie, une fois gagné le dernier point au terme d'un énième échange incroyable, conclu par un ultime passing de revers.
"J'ai eu un flash-back de la finale 2012. Le match a duré 45 minutes de moins mais c'était tout aussi excitant. Et puis quelle balle de match !", a jubilé le Serbe qui retrouvera en quarts de finale le Tchèque Tomas Berdych , autrement plus clinique face à Kevin Anderson (6-3, 6-2, 7-6).
Sous pression à Melbourne, Djokovic, qui peut encore perdre sa place de N.1 mondial s'il cède contre Berdych et que Federer gagne le tournoi, a fait le dos rond pendant l'essentiel de la partie, s'appuyant seulement sur ses formidables qualités de défenseur pour rester dans le coup.
"Stan était le plus entreprenant de nous deux. Il aurait mérité de gagner", a même estimé le N.1 mondial, plein de "respect" pour son adversaire.
Wawrinka avait effectivement de quoi être fier. Réputé pour avoir les nerfs fragiles, le Suisse a peut-être raté le coche par excès de prudence lorsqu'il menait 6-1, 5-3, 30-0 après un début de match sensationnel.
Mais ce qu'il a montré ensuite a largement effacé l'impression de fébrilité, malgré quatre nouvelles balles de break loupées à 4-4 au cinquième set.
"C'est le match le plus abouti que j'ai jamais fait, a-t-il commenté. On a fait un match de dingues. C'est vrai qu'à 5-3 au deuxième set, j'ai commencé à réfléchir un peu trop. Mais ce n'est là que je perds le match. J'ai continué à me battre comme un chien. C'était une bataille physique et mentale."
A ce jeu, Djokovic a prouvé une nouvelle fois qu'il était juste incroyable. "Quand on est poussé dans ses derniers retranchements, le mental prend une grande importance", a éclairé le Serbe qui n'est "pas trop inquiet" quant à ses capacités de récupération, fort du souvenir de l'année dernière où, avant de battre Nadal, il avait déjà bataillé avec Andy Murray pendant cinq heures.
L'autre quart de finale dans le haut du tableau masculin sera 100% espagnol entre David Ferrer , expéditif (6-2, 6-1, 6-4) face au Japonais Kei Nishikori , et Nicolas Almagro qui a profité de l'abandon de Janko Tipsarevic au deuxième set.
Chez les femmes aussi il y aura un derby national entre les Russes Ekaterina Makarova et Maria Sharapova , toujours aussi impressionnante, alors que Li Na retrouvera Agnieszka Radwanska .
En soufflant la Belge Kirsten Flipkens 6-1, 6-0 du court, Sharapova arrive en quarts de finale en n'ayant perdu que cinq jeux en quatre matches. C'est trois de moins que Steffi Graf et Monica Seles , qui possédaient le précédent record à Melbourne, et seulement un de plus que Mary Pierce à Roland-Garros en 1994.